Trump veut expulser 30 000 migrants dans la prison de Guantánamo

Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump souhaite lutter avec fermeté contre l’immigration illégale. Le nouveau président a annoncé sa volonté d’expulser les migrants illégaux vers la prison de Guantanamo à Cuba. 

La prison de Guantanamo, située sur la base navale américaine à Cuba, est connue pour être un point névralgique dans la lutte contre le terrorisme post-11 septembre. Fondée en 2002 sous l'administration de George W. Bush, elle a servi à détenir des suspects de terrorisme, souvent sans procès, dans des conditions qui ont suscité de vives critiques internationales pour des violations présumées des droits de l'homme. La prison a été utilisée pour interroger et détenir des individus considérés comme des menaces pour la sécurité nationale des États-Unis, avec des pratiques comme la détention indéfinie et des techniques d'interrogatoire controversées. 

Historiquement, Guantanamo n'a pas été uniquement réservée aux terroristes présumés. Depuis des décennies, elle a également servi de centre de détention temporaire pour des migrants interceptés en mer, surtout des Cubains et des Haïtiens, dans une section distincte de celle dédiée aux terroristes. 

Le 29 janvier 2025, Donald Trump a annoncé depuis la Maison-Blanche qu'il signerait un décret pour transformer la prison de Guantanamo en un centre de détention pour migrants illégaux. Il a spécifié que ce centre serait destiné à accueillir jusqu'à 30,000 migrants, qu'il qualifie de "criminels" en situation irrégulière. Cette déclaration s'inscrit dans une série de mesures anti-immigration qui ont marqué le début de son deuxième mandat, augmentant la rhétorique et les actions contre l'immigration clandestine. Trump a justifié cette décision en évoquant la nécessité de "protéger les Américains des pires criminels étrangers illégaux".

Le président a aussi mentionné que la base avait "30,000 lits disponibles pour détenir ces menaces". Cette décision souligne la volonté ferme de Donald Trump de mettre fin à l'immigration illégale, puisque les États-Unis ont subi des flux illégaux particulièrement importants, surtout pendant le mandat de Joe Biden . 

Pour les républicains, l'objectif de cette mesure est de renforcer la sécurité nationale en détenant les migrants perçus comme les plus dangereux dans un lieu sécurisé. Elle vise également à dissuader l'immigration illégale en rendant les conséquences de l'entrée clandestine plus sévères, ce qui pourrait réduire le nombre de tentatives de franchissement de la frontière. 

En seulement une semaine, Donald Trump a expulsé plus de 4000 migrants vers le Mexique. De plus, le président américain a imposé à la Colombie d'accepter les avions américains qui ramenaient les clandestins dans leur pays. Dans un premier temps, le président a refusé cette possibilité mais a finalement cédé face aux risques de sanctions économiques.