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Trump met fin aux aides publiques pour les transitions de genre des mineurs : une décision qui divise l’Amérique
Le 28 janvier 2025, le 47ᵉ Président des États-Unis a signé un décret historique, interdisant aux programmes fédéraux de financer les traitements de transition de genre pour les mineurs de moins de 19 ans. Ce coup d’arrêt brutal aux aides publiques marque un tournant décisif dans la guerre idéologique qui fait rage aux États-Unis, et déclenche un torrent de réactions politiques et juridiques.
Une mesure fédérale qui restreint l’accès aux soins de transition
Ce décret interdit désormais à des programmes comme Medicaid — destiné aux foyers à faibles revenus — Medicare — pour les seniors — et TRICARE — pour les militaires et leurs familles — de couvrir les soins de transition de genre. Les traitements concernés comprennent les bloqueurs de puberté, les hormones et les chirurgies de réassignation sexuelle. De leur côté, les hôpitaux, cliniques et universités recevant des fonds fédéraux doivent également cesser de proposer ces soins sous peine de perdre leur financement.
Le décret présidentiel, qui ne concerne que les ministères et agences fédérales, stipule que les États-Unis :
« ne financeront pas, ne soutiendront pas, n’encourageront pas, n’assisteront pas la prétendue “transition” d’un enfant d’un sexe à l’autre », et qu’ils « appliqueront avec fermeté toutes les lois qui interdisent ou limitent ces procédures destructrices ».
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En outre, selon The Associated Press, le ministère de la Justice se voit confier la responsabilité d'enquêter en priorité sur les États qui protègent l'accès aux soins d'affirmation du genre et « facilitent le retrait de la garde des enfants aux parents » qui s'opposent à ces traitements pour leurs enfants.
Comme le précise le texte officiel de la Maison-Blanche, le décret présidentiel ordonne au procureur général de réexaminer l’application de la section 116 du titre 18 du Code des États-Unis et de prioriser l’application des lois contre « les mutilations génitales féminines ». Il le charge également de placer en tête de liste les enquêtes sur les effets à long terme des traitements hormonaux et chirurgicaux, et de prendre des mesures contre la tromperie, la fraude et les violations liées aux risques non divulgués de ces pratiques.
Par ailleurs, il convient de noter que le langage utilisé dans cet ordre exécutif — des termes comme « mutilation », « stérilisation » et « défiguration » — contredit les descriptions habituelles des soins affirmant le genre aux États-Unis. De plus, il qualifie les recommandations de la World Professional Association for Transgender Health de « pseudo-science ».
Un clivage politique de plus en plus profond
Cette décision ne manque pas de diviser profondément la classe politique américaine. Les républicains soutiennent largement cette mesure, la considérant comme une protection pour les jeunes face à des traitements qu'ils jugent irréversibles. En revanche, les démocrates et les militants LGBTQ+ dénoncent cette mesure comme une attaque contre les droits des personnes transgenres.
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