Société
Bruno Retailleau dénonce la justice des mineurs qui contribue à « installer les jeunes Français dans la délinquance »
Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a une nouvelle fois exprimé son désaveu envers la justice des mineurs en France, qualifiant le système actuel de « fiasco » et de « gros échec ». Selon lui, ce système contribue à « installer les jeunes Français dans la délinquance », en leur offrant des opportunités d’échapper à la sanction et en les laissant s’enfoncer dans un cycle criminel.
Lors de son intervention sur France 2, le 28 janvier, Bruno Retailleau a souligné la gravité de la situation, en particulier après le meurtre tragique du jeune Elias, poignardé à Paris après avoir refusé de donner son téléphone. Le ministre a fermement rejeté l’idée selon laquelle les jeunes délinquants seraient des victimes de la société. « Ils sont des voyous, ils n’ont plus d’empathie, ils peuvent tuer sans que cela les gêne », a-t-il martelé, insistant sur le fait qu’il n’y a aucune excuse, même pour les mineurs, quand il s’agit de tuer un autre adolescent. Il a rappelé que le suspect du meurtre d’Elias avait une longue liste de délits à son actif, et a dénoncé le fait qu’il n’ait jamais purgé une seule journée de prison.
Le renforcement des sanctions : une nécessité selon le ministre
Le ministre de l'Intérieur préconise des mesures strictes pour réformer le système judiciaire des mineurs. L’une des propositions qu’il soutient est l’instauration de « comparutions immédiates » pour les jeunes délinquants. Il milite également pour des peines de prison, même si elles sont de courte durée, mais qui interviennent immédiatement après un délit. « Parfois d’une semaine, ou quinze jours dans des établissements particuliers », a-t-il précisé. Comme le rapporte Le Figaro, le ministre a également critiqué l’idéologie dominante qui considère la prison comme une mesure inhumaine, rappelant que celle-ci peut être « rédemptrice » lorsqu’elle est appliquée rapidement.
Pour Bruno Retailleau, le report des peines de prison alimente un sentiment d’impunité chez les jeunes délinquants, les incitant à multiplier les délits. « Parfois, on arrive à 30 délits avant que l’individu ne tombe. C’est une forme d’impunité qui les pousse au crime », a-t-il déclaré. Il a également critiqué la notion de « césure », qui permet aux mineurs de voir leur peine différée, donnant ainsi le temps de se repentir. « Quand la culpabilité tombe, la sanction doit tomber avec », a-t-il insisté, réclamant une justice plus immédiate et plus sévère.
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