Société
Atelier Missor : une ville hongroise prête à accueillir la statue de Jeanne d’Arc, après son retrait à Nice
Le futur de la statue monumentale de Jeanne d’Arc, commandée par la ville de Nice, semble incertain après la décision de justice ayant ordonné son démontage. La statue, créée par l’atelier Missor, devait être installée dans le cadre d’une initiative culturelle visant à rendre hommage à la figure historique de la Pucelle d'Orléans. Ce projet s’est néanmoins heurté à une opposition virulente, notamment de la part de l’extrême gauche et de certains médias. Ceux-ci ont lancé une campagne pour faire annuler la commande, arguant que ce genre de projet représentait un danger idéologique.
Le parti démocrate-chrétien (KDNP) au pouvoir en Hongrie a récemment pris l’initiative d’offrir une nouvelle maison à la statue, en proposant à Mátészalka, ville située dans la région de Szabolcs-Szatmár-Bereg, de l’accueillir. Dans un communiqué, les autorités hongroises ont exprimé leur volonté de préserver et valoriser des symboles de l’histoire occidentale, qu’elles considèrent comme des valeurs universelles.
Un atelier en péril : la fin d’une mission artistique ?
L’atelier Missor, responsable de la sculpture monumentale de Jeanne d’Arc, traverse, quant à lui, une importante crise financière. Après cinq années de travail acharné, l’annonce de la cessation du contrat avec la ville de Nice a mis en péril sa survie. Le fondateur de l’atelier a exprimé sa frustration dans un message poignant, soulignant que cette situation n'était pas seulement une défaite personnelle, mais une attaque contre l’art et la civilisation occidentale.
« Quand j’ai commencé la sculpture, j’ai senti qu’il y avait dans les statues un pouvoir que nous ignorions. Mais quand la statue de Jeanne d’Arc a été attaquée, j’ai compris que la civilisation a aussi ses ennemis », explique le fondateur de l’atelier.
Aujourd’hui, l’atelier cherche désespérément des fonds pour éviter la faillite. « Nous devons réussir à emprunter de l’argent si nous voulons que l’atelier survive », a-t-il ajouté.
Mobilisation pour sauver l’œuvre
Face à la menace de démontage de la statue de Jeanne d’Arc, un appel à la mobilisation a été lancé en France pour soutenir l’atelier Missor et préserver l’œuvre. Dirigé par des personnalités telles que Prince Joachim Murat et André Barthe, ancien adjoint au maire de Nice, un comité de soutien a proposé de créer une souscription nationale afin de financer la sauvegarde et l’installation de la statue, qu'elle soit en France ou ailleurs.
L’issue de ce projet reste encore incertaine. Mátészalka pourrait effectivement devenir le nouvel écrin de la statue, mais cela dépendra en grande partie des fonds qui seront réunis dans les semaines à venir. Les prochaines décisions pourraient aussi redéfinir l’avenir de l’atelier Missor, déjà profondément affecté par cette crise.
Pour l'heure, l'espoir d'une relance du projet, dans un environnement plus propice, reste bien vivant. Les partisans de l’initiative continuent de faire pression pour que cette œuvre magistrale ne disparaisse pas dans l’oubli.
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