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RDC : l’ambassade de France à Kinshasa attaquée par des manifestants, Jean-Noël Barrot dénonce un acte « inadmissible »
Ce mardi 28 janvier, plusieurs ambassades étrangères à Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC), ont été attaquées par des manifestants. L'ambassade de France a été particulièrement touchée, un incendie ayant été déclenché, bien qu'il ait rapidement été maîtrisé.
Les manifestants, en grande partie animés par le mécontentement face à la situation en RDC, ont dénoncé le rôle perçu des puissances étrangères dans la crise actuelle. La RDC accuse le Rwanda de soutenir le M23, un groupe rebelle, tandis que la France, la Belgique et les États-Unis sont critiqués pour leur inaction dans cette guerre. Les manifestations ont ciblé plusieurs ambassades, dont celles du Rwanda, de la France, de la Belgique et des États-Unis.
Réaction de Jean-Noël Barrot
Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, a rapidement réagi à l'attaque sur les réseaux sociaux. Il a qualifié l'incident d'« inadmissible » et a affirmé que toutes les mesures étaient prises pour assurer la sécurité des agents français et des ressortissants. Le ministre a précisé que l’incendie déclenché à l’ambassade de France à Kinshasa avait été maîtrisé sans faire de victimes.
L'assaut se déroule dans un contexte géopolitique extrêmement tendu. Depuis plusieurs mois, l'est de la RDC est le théâtre de violents affrontements entre les forces armées congolaises et le M23, soutenu par le Rwanda. Le M23 a récemment pris le contrôle de Goma, une grande ville de l'est, ce qui a exacerbé les violences et entraîné un déplacement massif de la population.
Une situation de crise régionale
Les affrontements à l'est du pays ont également coûté la vie à plusieurs soldats de la mission de maintien de la paix de l'ONU, ainsi qu'à des membres de la force régionale d'Afrique australe (SAMIRDC).
Les Nations Unies se sont à nouveau réunies en urgence pour discuter de la situation, mais la RDC a exprimé sa déception quant à la position de l’ONU, jugée trop vague et insuffisamment contraignante envers le Rwanda. Ce climat d’instabilité géopolitique se matérialise par des émeutes violentes dirigées contre les missions diplomatiques à Kinshasa. La communauté internationale se trouve, quant à elle, dans l’incapacité de formuler une réponse pérenne à la crise.
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