Société
Seine-Saint-Denis : un professeur suspendu pour sa proximité avec la « mouvance islamiste »
Le rectorat a pris une mesure conservatoire à l'encontre d'un directeur d'école du Blanc-Mesnil, en poste depuis au moins cinq ans, à la suite d'une décision de la Cour administrative d'appel de Paris. Cette suspension survient dans un contexte où les contrôles de sécurité ont été renforcés à l'approche des Jeux olympiques. Selon la juridiction, l'enseignant était « acquis à l'idéologie islamiste radicale », ce qui justifie les restrictions administratives imposées dès l'été 2024.
D'après Le Parisien, parmi ces restrictions, une mesure individuelle de contrôle administratif et de surveillance (Micas) interdisait au directeur de quitter la commune sans autorisation préalable et l'obligeait à se présenter quotidiennement au commissariat. Contestée par l'intéressé, cette mesure a finalement été confirmée par les juges en janvier 2025.
Un professeur surveillé par les services de renseignement
Les soupçons à l'encontre du directeur remontent à 2019, lorsque des parents d'élèves ont signalé des comportements jugés prosélytes. Ces accusations concernaient notamment son refus de contact physique avec les femmes et l'adoption de pratiques perçues comme issues d'une lecture rigoriste de la religion. Cependant, une enquête interne menée par le rectorat à l'époque n'avait pas permis de confirmer ces accusations.
Malgré l'absence de preuves matérielles, les services de renseignement ont continué de surveiller l'enseignant. Parmi les éléments retenus contre lui figurent sa fréquentation de la mosquée At Tawhid, considérée comme radicale, sa participation à des cours de religion dispensés par un enseignant partageant une idéologie similaire et la scolarisation de sa fille dans un établissement privé affilié à une école coranique parisienne.
Une municipalité étonnée
L'ancien maire LR du Blanc-Mesnil, Thierry Meignen, s'est dit surpris par cette mesure. Il a déclaré que « c'était un bon directeur, proactif, qui gérait bien son école, et qu'il n'avait aucune raison de penser qu'il avait quoi que ce soit à se reprocher ».
De son côté, l'enseignant a défendu son action en mettant en avant un rapport d'inspection datant de 2018 et 2019 qui saluait son engagement pour « faire vivre les valeurs de la République à l'école ». De plus, une perquisition menée à son domicile en 2024 n'aurait révélé aucun élément attestant d'une pratique radicale.
Malgré ces arguments, la Cour administrative d'appel de Paris a confirmé la suspension du directeur, estimant que son « large relationnel au sein de la mouvance islamiste » représentait un risque dans un contexte marqué par des exigences accrues de sécurité publique.
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