Politique
Après le meurtre d’Elias, Bruno Retailleau hausse le ton sur la justice des mineurs
Le ministre de l’Intérieur veut changer les règles. Mardi 28 janvier, Bruno Retailleau a dénoncé une justice des mineurs « trop laxiste », quelques jours après le meurtre d’Elias, poignardé pour avoir refusé de donner son téléphone, rapportent nos confrères du Figaro. Invité de France 2, le ministre de l’Intérieur est revenu sur le meurtre du jeune homme, au lendemain de la mise en examen de ses deux meurtriers présumés, mineurs tous deux. Ils ont été incarcérés.
Bruno Retailleau a estimé que la justice des mineurs en France était « un fiasco » et « un échec ».
« On a été trop laxistes »
« Il ne peut pas y avoir d’excuse de minorité pour celui qui tue un adolescent de 14 ans », a martelé le ministre, qui résume la situation : « On a été trop laxistes ». Bruno Retailleau a insisté sur le profil des deux mis en cause, les qualifiant de « voyous » qui ne sont pas « des victimes de la société ». « Ils n’ont plus d’empathie, ils peuvent tuer sans que ça les gêne », a affirmé le locataire de la place Beauvau.
Bruno Retailleau souhaite changer les règles, et notamment mettre fin à la césure. « Aujourd’hui il existe ce qu’on appelle une “césure” : quand vous reconnaissez la culpabilité d’un mineur, la sanction ne tombe que plusieurs mois plus tard », a expliqué le ministre. « Quand la culpabilité tombe, la sanction tombe avec » a souhaité Bruno Retailleau. Il soutiendra donc une proposition de loi portée par l’ancien Premier ministre et président du groupe macroniste à l’Assemblée nationale Gabriel Attal pour restaurer l’autorité de la justice à l’égard des mineurs délinquants et de leurs parents, rapporte Le Figaro.
Bruno Retailleau a pointé du doigt une idéologie anticarcérale, « idéologie [qui] consiste à dire que la prison, c’est horrible, alors qu’elle peut être rédemptrice lorsque la sanction tombe immédiatement. Là on fait l’inverse, on repousse toujours plus loin les peines de prison, on veut leur éviter la sanction », a-t-il déclaré, estimant que cela « installe ces jeunes dans un parcours de délinquance ». « Parfois on arrive à 30 délits avant que l’individu ne tombe, c’est une forme d’impunité qui les pousse au crime », a détaillé le ministre.
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