Politique
Éric Ciotti qualifie l’Algérie d’« État voyou » et étrille l’impuissance de Bruno Retailleau
Ce mardi 28 janvier, Éric Ciotti, président de l'Union de la droite républicaine (UDR), a véritablement torpillé la position de l’Algérie et l’inaction du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, dans le cadre de l’affaire de l’expulsion d'un influenceur algérien. Lors de ses vœux à la presse, le député des Alpes-Maritimes a dénoncé le refus de l’Algérie d’accueillir ce dernier, qu’il a qualifié de « volonté d'humilier notre nation ». Le président du parti UDR a également exprimé ses réserves à l’égard de Bruno Retailleau, qu’il accuse de manquer de fermeté face à ce qu’il considère comme un « État voyou ».
L’incident a éclaté début janvier, lorsque l’Algérie a refusé d’accepter l’expulsion de l'influenceur « Doualemn », qui avait été arrêté en France. « Cet État voyou ne respecte pas la France », a-t-il alors déclaré.
Éric Ciotti a comparé cette situation à la fermeté affichée par Donald Trump lors d’une crise diplomatique avec la Colombie, qui a finalement envoyé deux avions militaires pour rapatrier des migrants colombiens expulsés. Pour lui, la France devrait adopter une position similaire face à l’Algérie.
Bruno Retailleau sous le feu des critiques
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a ainsi été directement visé par ces invectives. Bien qu'Éric Ciotti ait affirmé ne pas être dérangé par la présence de Bruno Retailleau au gouvernement, il a insisté sur le fait que les déclarations du ministre ne suffisent pas et que des actes concrets sont nécessaires. « Je ne peux me satisfaire de ses mots, j’attends des actes », a-t-il martelé.
Éric Ciotti a reproché au ministre de l'Intérieur de n’avoir pris aucune mesure efficace dans cette affaire, estimant que la position du gouvernement est trop passive. « Bruno Retailleau est contraint de monter le son pour masquer la vacuité de l’action », a ainsi ajouté l’ancien patron des Républicains (LR).
Une coalition de la droite et un appel à de nouvelles élections
Dans la foulée de ces critiques, Éric Ciotti a renouvelé son appel à une dissolution de l'Assemblée nationale, qu’il considère comme la seule option permettant de sortir la France du « chaos ».
Il a également réitéré son souhait de voir une alliance des droites, incluant le Rassemblement national (RN), pour contrer les politiques actuelles et rétablir une stabilité au pays. Il a d'ailleurs exprimé son soutien à la proposition de Jordan Bardella, président du RN, concernant de nouvelles élections anticipées.
Sur le budget de l'État, Éric Ciotti a indiqué que son groupe ne soutiendrait pas le projet de loi de finances proposé par le gouvernement. Il a précisé qu'il attendrait les conclusions de la commission mixte paritaire avant de se prononcer sur la possibilité d'une censure du gouvernement de François Bayrou.
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