Société
Bergerac : le père qui tua sa fille en 2001 se suicide devant sa tombe
Le jeudi 9 janvier 2025, Jean-Jacques B., un homme de 69 ans, a été retrouvé sans vie dans une camionnette stationnée devant le cimetière de la Beylive, à Bergerac, selon les révélations de Ici Périgord. C’est dans ce cimetière qu’est enterrée sa fille Héloïse, qu’il avait assassinée en 2001. Ce suicide marque la fin d’une tragédie qui s’est jouée sur plus de deux décennies.
Une macabre découverte
Ce matin-là, des policiers effectuent un contrôle routier près du cimetière lorsque qu’un passant les interpelle. Une camionnette de location est garée sur le parking depuis plusieurs jours. En vérifiant la plaque d’immatriculation, les agents découvrent qu’il s’agit d’un véhicule déclaré volé. Lorsqu’ils ouvrent les portes arrière, ils tombent sur le corps sans vie de Jean-Jacques B. Il tient un revolver dans chaque main, et à ses côtés se trouve une lettre d’adieu signée de son nom.
L’autopsie confirme qu’il s’est donné la mort. Les revolvers, des armes anciennes du XIXe siècle, et la lettre retrouvée sur place ne laissent aucun doute sur ses intentions. Le choix du lieu, devant la tombe de sa fille, témoigne d’un geste délibéré, chargé d’une symbolique indéniable.
Un crime qui avait bouleversé Bergerac
En août 2001, Jean-Jacques B., apiculteur dans un village des Cévennes, assassine sa fille Héloïse, âgée de cinq ans, en pleine rue à Bergerac. Après une séparation douloureuse, son ex-compagne s’est installée dans cette ville avec leur fille unique. Le divorce et un jugement réduisant ses droits de visite alimentent sa détresse.
Ce jour-là, armé d’un couteau, il s’en prend à son ex-femme dans la rue Neuve-d’Argenson. Héloïse, présente sur les lieux, est égorgée sous les yeux des passants. La mère, blessée à coups de couteau, survit grâce à l’intervention rapide de témoins, qui maîtrisent l’agresseur alors qu’il tente de se suicider.
En 2003, la cour d’assises de la Dordogne le condamne à 20 ans de réclusion criminelle pour l’assassinat de sa fille et la tentative de meurtre sur son ex-compagne. L’affaire avait profondément marqué Bergerac, laissant un souvenir douloureux dans la mémoire collective.
Un dernier voyage
Après sa sortie de prison, Jean-Jacques B. retourne dans son village cévenol, où il mène une vie discrète. Mais au début de l’année 2025, il loue une camionnette et parcourt plusieurs centaines de kilomètres pour revenir à Bergerac. Il stationne le véhicule devant le cimetière de la Beylive, où repose sa fille Héloïse. Pendant sa détention, il avait demandé à être enterré à ses côtés, une requête refusée par les autorités. Ce refus semble avoir alimenté un sentiment d’inachevé, auquel son acte met aujourd’hui un terme.
Une découverte troublante dans le fourgon
En fouillant la camionnette, les policiers découvrent des objets intriguants. En plus des revolvers et de la lettre d’adieu, ils mettent la main sur une cagoule, des serre-flex, des gants et de fausses plaques d’immatriculation. Cet attirail intrigue les enquêteurs. La division de la criminalité organisée de Périgueux est saisie pour déterminer si Jean-Jacques B. est lié à des cambriolages ou braquages récents dans la région.
Pour l’heure, l’autopsie confirme le suicide, mais les objets retrouvés dans le fourgon ouvrent de nouvelles pistes. L’homme, qui avait disparu de l’actualité depuis sa sortie de prison, semble avoir mené un dernier chapitre de vie encore entouré de mystères.
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