« Drapeaux sataniques » : Mahjoubi, le nouvel Iquioussen

Le drapeau français serait-il un drapeau satanique ? C'est en tout cas la thèse du sémillant Mahjoub Mahjoubi, imam de Bagnols-sur-Cèze qui a réussi une belle sortie de route en jetant une flopée de propos anti-France dans des vidéos publiées sur YouTube. Gérald Darmanin s'est saisi de l'affaire.

Le drapeau français sataniste ?

« On aura plus tous ces drapeaux tricolores qui nous gangrènent, qui nous font mal à la tête, qui n’ont aucune valeur auprès d’Allah, la seule valeur qu’ils ont c’est une valeur satanique ». La France, un pays satanique ? C'est à se demander ce que Mahjoub Mahjoubi y fait. Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, l'imam tunisien s'est, pour ainsi dire, illustré par son rejet de la France.

Ce n'est pas la première fois que les services de renseignement entendent parler de Mahjoub Mahjoubi. Selon le préfet du Gard Jérôme Bonet, une « dérive consacrée par plusieurs prêches récents » a été constatée au cours des derniers mois. L'imam n'en serait donc pas à son coup d'essai, le préfet évoquant des propos problématiques sur les sujets habituels : la place de la femme, le peuple juif et les « ennemis » des musulmans.

Darmanin face à Mahjoubi

Face à ces propos qui commençaient à être relayés, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé vouloir sévir. Ainsi, ces paroles islamiques auraient : « fait l'objet d’un signalement cette semaine au procureur de la République ».

La défense du personnage, cependant, valait le détour. Tout à fait libre de s'exprimer à la télévision, Mahjoub Mahjoubi a notamment plaidé le « lapsus » : il aurait voulu parler du « drapeau multicolore » et pas du « drapeau tricolore ». Pas certain que de se défendre en affirmant qu'on n'est pas anti-France, simplement homophobe. Alors, l'avocat a trouvé une autre ligne de défense : son client parlerait mal français.

Le Conseil d’État a néanmoins validé, vendredi 29 mars, l’expulsion de l’imam vers la Tunisie. Le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin qui a pris lui-même l’arrêté d’expulsion de l’imam de Bagnols-sur-Cèze, s’est réjoui de cette décision dans une publication sur le réseau social X.

« La justice confirme l’expulsion de « l’imam » qui incite clairement au séparatisme et insultait notre drapeau. Sur mon instruction, les services du ministère de l’Intérieur continueront, grâce à nos nouvelles lois, à lutter avec efficacité contre tous les prêcheurs de haine », a-t-il déclaré.

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