Société
Hausse inquiétante de la menace djihadiste en France : un rajeunissement alarmant des profils terroristes
Olivier Christen, procureur national antiterroriste, a alerté ce mardi 11 février sur une hausse de la menace djihadiste en France, en particulier avec un rajeunissement préoccupant des individus impliqués dans des projets terroristes. Invité sur BFMTV, il a précisé que neuf attentats avaient été déjoués en 2024, contre six en 2023 et seulement trois en 2022. Cette progression met en lumière l'ampleur croissante de la menace djihadiste sur le territoire national. « Tel que nous le mesurons, il y a un retour de la menace djihadiste aujourd’hui », a-t-il insisté, ajoutant que les procédures ouvertes en 2024 sur ce dossier ont augmenté de 70 % par rapport à l’année précédente.
Si les grandes organisations comme Al-Qaïda ou Daesh semblent moins concentrées sur l'Europe occidentale, la menace reste bien présente en France, mais sous une forme différente. Olivier Christen évoque une menace « endogène », qui se divise en deux catégories : la menace « commandée », où des groupes terroristes pilotent directement les attaques, et la menace « inspirée », issue de la propagande diffusée sur les réseaux sociaux. Cette dernière représente aujourd'hui le danger le plus préoccupant, particulièrement à cause de son impact sur les jeunes générations, facilement influençables par cette propagande.
Un ciblage inquiétant des jeunes générations
Les profils des individus impliqués dans ces projets terroristes ne cessent de rajeunir, ce qui inquiète les autorités. En 2023, 15 mineurs ont été mis en examen pour des faits de terrorisme, et en 2024, ce chiffre a grimpé à 19. Comme le rapporte le JDD, le phénomène, qui touche une jeunesse de plus en plus sensible aux discours extrémistes, se manifeste notamment dans les neuf attentats déjoués en 2024, où 15 des 16 personnes mises en examen avaient moins de 22 ans.
Cette évolution des profils, principalement liés à la menace inspirée par les réseaux sociaux, appelle à une vigilance accrue, notamment du côté des institutions éducatives. L’Éducation nationale joue un rôle crucial dans la détection de la radicalisation. Le procureur national antiterroriste a d’ailleurs souligné l’importance des signalements effectués par les établissements scolaires, qui permettent un premier niveau d’investigation pour repérer les signes de radicalisation et les traiter de manière appropriée.
2 commentaires
SapereAude
[ qui permettent un premier niveau d’investigation pour repérer les signes de radicalisation et les traiter de manière appropriée. ] un premier niveau d'investigation certes, mais en ce qui concerne le traitement approprié... Si les attaques de nature communautaires ou idéologiques, que des enfants perpétuent à l'école, sont probablement alimentées par les mêmes faisceaux de propagande et de haine contre l'occident, et contre tous ceux qui s'en revendiquent, il semblerai effectivement que le "traitement" ne consiste qu'à mettre à la retraite anticipée les proviseurs victimes, où de faire changer d’établissement les élèves victimes... Ce qui semblerai être à première vue, ni à la hauteur, ni vraiment efficace, selon les dernières statistiques du ministère.
Signaler un abusvert10
Dechéance de la nationalité française pour les binationaux délinquants. Les anglais le font systématiquement pour les terroristes. Kamel Daoui assigné à résidence dans le puy de dôme. Algerien terroriste sorti de prison . Kamel Daoui, plus ancien assigné en résidence en France, condamné en 2005 pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", a perdu la nationalité française, devait être expulsé vers l'Algérie, mais décision bloquée par Amnesty International qui le soutient.
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