Meurtre de Louise, 11 ans : les suspects relâchés, l’enquête se poursuit

Deux personnes interpellées dans la nuit de vendredi à samedi dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de Louise, 11 ans, ont été relâchées sans qu’aucune charge ne soit retenue contre elles. La jeune femme de 20 ans et son compagnon de 23 ans avaient été arrêtés à leur domicile à Épinay-sur-Orge après que le jeune homme ait été identifié sur des images de vidéosurveillance.

Cependant, après vérifications, les enquêteurs ont confirmé que l’homme ne portait pas les mêmes vêtements que ceux aperçus sur les vidéos au moment des faits. Surtout, son alibi a été confirmé : il se trouvait dans une boulangerie d’une ville voisine lorsque Louise a été attaquée.

La libération des suspects a ravivé les tensions, notamment après la diffusion rapide de leurs identités sur les réseaux sociaux. « Nous sommes scandalisés », ont déclaré les parents de la jeune femme mise en cause à tort, dénonçant une atteinte à la présomption d’innocence d'après les informations du Parisien.

Louise avait disparu vendredi après-midi après la sortie du collège André-Maurois. Rapidement, d’importants moyens ont été déployés, dont des drones et un hélicoptère. Son corps a été découvert vers 2h du matin dans le bois des Templiers, à quelques centaines de mètres de son établissement scolaire.

L’autopsie a révélé qu’elle avait été victime de multiples plaies commises avec un objet tranchant, infligées à des zones vitales. Aucune trace d’agression sexuelle n’a été relevée pour le moment, a précisé le procureur de la République d’Évry, Grégoire Dulin.

Les enquêteurs cherchent désormais à identifier d’éventuels témoins ou à exploiter de nouvelles images de vidéosurveillance pour retrouver l’auteur de ce crime.

Ce drame a bouleversé l’opinion publique et déclenché une vague de réactions politiques. « Une vie innocente a été arrachée à l’amour des siens. Tristesse et colère envahissent chaque Français », a réagi Bruno Retailleau. D’autres figures politiques, de gauche comme de droite, ont exprimé leur indignation et appelé à des mesures contre la montée de la violence juvénile.

François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, estime que « nous sommes dans un monde où tuer ne devient plus un comportement exceptionnel » et appelle à une réflexion sur la majorité pénale et la responsabilité des parents.

Pendant ce temps, à Épinay-sur-Orge, l’émotion est vive. Des bouquets de fleurs ont été déposés à l’entrée du collège de Louise en hommage à la jeune victime. L’enquête se poursuit activement pour tenter d’identifier et d’arrêter le ou les responsables de ce meurtre qui a bouleversé la France entière.