Attentat à la basilique de Nice : le procès de Brahim Aouissaoui s'ouvre aujourd'hui

L'attaque terroriste survenue le 29 octobre 2020 à la basilique Notre-Dame-de-l'Assomption à Nice a plongé la France dans l'horreur. Ce matin-là, Brahim Aouissaoui, un Tunisien de 25 ans, pénétrait dans l'édifice religieux armé d'un couteau, tuant deux paroissiennes et le sacristain. 

Depuis son arrestation, Brahim Aouissaoui clame ne rien se rappeler de l'attaque. Pourtant, les examens médicaux ont montré l'absence de lésions cérébrales et une expertise psychiatrique a conclu qu’il n’avait pas de trouble affectant son discernement au moment des faits. Les enquêteurs, quant à eux, estiment que cette amnésie est artificielle, un simple stratagème de défense. En effet, les écoutes de ses conversations en détention ont révélé des propos ambigus et des indices de préparation à l'attentat bien avant son arrivée en France. Me Philippe Soussi, avocat de l'Association française des victimes du terrorisme, dénonce une « amnésie fictive » et souligne la radicalisation profonde de l'accusé. 

Les autorités françaises ont découvert que le terroriste nourrissait depuis longtemps des sentiments anti-français. Ses recherches sur des sites islamistes et son intérêt pour l'assassinat de Samuel Paty révèlent une haine manifeste envers la France. L'exploitation de son téléphone portable a montré qu'il planifiait un attentat dès son départ de Tunisie. La veille de l'attaque, il laissait entendre qu'il avait un « autre programme » et était déterminé à agir. Cette détermination semble corroborée par ses paroles adressées à un compatriote, où il indiquait que « Dieu faciliterait les choses » pour lui.

Le procès, qui débute ce lundi 10 février à Paris, se concentrera sur l’état de santé mentale de l’accusé et sur sa responsabilité pénale. Brahim Aouissaoui encourt une peine de réclusion criminelle à perpétuité pour les assassinats et tentatives d’assassinats commis lors de l'attaque terroriste.