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Le Puy-en-Velay : elle découvre en pleine audience que son mari a divorcé au Pakistan
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L’histoire commence bien avant cette audience. Un mariage arrangé entre deux familles pakistanaises unit la plaignante à son époux par téléphone, un an auparavant. Lors de son audition par les enquêteurs, à l’aide d’un interprète contacté par téléphone, elle décrit son quotidien : l’impossibilité de sortir et ses papiers confisqués par son mari.
Puis, la peur. Elle évoque des insultes, des coups de chaussures, une tentative d’étranglement. Un médecin légiste observe des ecchymoses sur certaines parties de son corps. Elle refuse cependant de se déshabiller pour un examen plus approfondi. « Pour des questions culturelles », précise la présidente Johanne Roche.
Un divorce révélé dans l’enceinte du tribunal
Au fil de l’audience, une nouvelle onde de stupeur frappe la plaignante. Son avocate, Me Cécile Linossier, apporte un document attestant que son mari a déjà divorcé au Pakistan, à son insu.
« Ma cliente voulait entamer les démarches en France, elle n’est absolument pas au courant », s’indigne-t-elle.
L’époux, lui, nie les accusations portées contre lui : « Je n’étais pas au domicile », affirme-t-il. À propos du mariage, il se justifie simplement : « Ce sont les deux familles qui ont arrangé l’union. Je n’ai pas eu mon mot à dire. Je ne la connaissais pas non plus. ».
Une barrière linguistique remise en cause
L’absence d’interprète à l’audience suscite la controverse. L’avocate du prévenu, Me Hélène Soulier, regrette qu’aucune traduction ne soit assurée pour son client.
Mais Me Linossier doute des difficultés de compréhension du prévenu :
« Il a été marié pendant huit ans à une Française, cela fait seize ans qu’il est sur le territoire national. Il demande à être naturalisé. Dans ce cadre, la première chose à vérifier, c’est la langue. Permettez-moi d’avoir des doutes quant à ses difficultés de compréhension. »
”
De son côté, la plaignante, qui ne parle pas français, est accompagnée de sa référente au Tremplin.
Un verdict plus clément que les réquisitions
Face à des déclarations fluctuantes, le ministère public pointe l’incohérence du prévenu : « Le positionnement de Monsieur reste inquiétant. Ses explications sont nébuleuses. »
Dix-huit mois de prison avec sursis sont requis. Le tribunal tranche avec plus de clémence : six mois de prison avec sursis, et une interdiction formelle d’entrer en contact avec la victime pendant trois ans.
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2 commentaires
vert10
La naturalisation devrait être impossible pour ceux qui ne parlent pas français. Et après une période de 30 - 40 ans de résidence en France. Comme dans les pays du golfe.
Signaler un abusLibrefiere
L'épouse, plaignante française mais qui ne parle pas français ? ! Mais de qui on se fout! Qu'ils aillent régler leur merde eu Pakistan ! Dehors les profiteurs merde!
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