Union-Européenne
Sondage : les nationalistes en hausse pour les européennes
À moins de trois mois des élections européennes du 9 juin, une projection de la future composition du Parlement européen à Bruxelles et Strasbourg a été divulguée par Euronews ce 19 mars.
Selon une enquête menée par Ipsos dans 18 des 27 pays de l'Union européenne, les tendances nationalistes pourraient enregistrer une avancée significative. Ipsos estime que les groupes politiques I&D (incluant le Rassemblement national) et CRE (comprenant Reconquête) pourraient voir leur contingent d'eurodéputés augmenter respectivement de 8 et 22, atteignant ainsi un total de 157 eurodéputés après les élections du 9 juin 2024.
L'enquête dévoile, pays par pays, les intentions de vote pour les élections européennes. En France, le Rassemblement national dirigé par Jordan Bardella arriverait en tête avec un score de 30,7% si le scrutin se déroulait ce dimanche. Valérie Hayer (Renaissance) se placerait en deuxième position avec 18,1% des intentions de vote, tandis que Raphaël Glucksmann (PS et Place Publique) occuperait la troisième place, doublant son score de 2019 avec 12,1% des voix.
La gauche en perte de vitesse pour les européennes
Malgré les sondages peu encourageants pour le parti macroniste en France et le déclin de Ciudadanos en Espagne, l'institut estime que le groupe centriste pourrait obtenir 85 sièges, loin des 102 eurodéputés actuellement en poste. Ipsos souligne cependant que même si les alliés du Rassemblement national et de Reconquête gagnent en influence à Bruxelles, les grands équilibres politiques au sein du Parlement européen ne devraient pas être considérablement bouleversés. La possibilité d'un président de la commission européenne de droite reste pour l'heure bien éloignée.
En effet, si les élections européennes avaient lieu ce dimanche, le Parti populaire européen (PPE, droite) obtiendrait 177 sièges, contre 178 présentement détenus au Parlement. De même, les socialistes (S&D, gauche) compteraient 136 eurodéputés, comparés aux 140 actuels. En plus de Renew, le groupe écologiste subirait également une perte de sièges. Cette diminution notable des délégations allemandes (15 élus, en baisse de 10) et françaises (7 élus, en baisse de 5) explique en grande partie cette situation, alors que les scores des partis écologistes demeurent relativement stables dans d'autres pays européens.
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