Société
Obsèques de Jean-Marie Le Pen : un individu se faisant passer pour un journaliste de BFM a proposé de l’argent aux locaux pour filmer depuis chez eux
Alors que les obsèques de Jean-Marie Le Pen se tenaient samedi 11 janvier à La Trinité-sur-Mer dans une ambiance solennelle et privée, un individu se faisant passer pour un journaliste de BFM TV aurait proposé selon nos informations jusqu’à 2 000 euros à des riverains pour filmer l’événement. Une tentative qui va à l’encontre de la volonté de la famille et des consignes de recueillement données aux médias.
Notre source sur place nous a confirmé l'information suivante : « Une personne se qualifiant comme journaliste de BFM TV s'est présentée à mon domicile, elle a entre 40 et 50 ans, mesure 1 mètre 70 et avait le crâne dégarni. Elle m'a dit qu'elle travaillait chez BFM, et m'a proposé 2 000 euros pour passer la journée chez moi de 8h à 18h afin de pouvoir faire des images du cimetière pendant les obsèques. »
Cette personne est venue l'avant-veille des obsèques, le 10 janvier (quand la presse avait pour information que la famille Le Pen tiendrait des obsèques à la Trinité-sur-Mer "dans la plus stricte intimité familiale".)
Notre source a refusé, car elle ne trouvait pas cela déontologique et éthique.
Ces propositions financières découvertes par nos soins ont été unanimement refusées par les habitants approchés, attachés au respect de l’intimité demandée par la famille Le Pen. Cette tentative de contourner les consignes a suscité l’indignation, notamment auprès de proches de l’ancien leader politique.
Contactée par nos soins, la direction de BFMTV dément toute proximité avec cette initiative et affirme : « Il semblerait que des individus se sont fait passer pour des journalistes de grandes rédactions auprès des habitants. »
Une cérémonie sous le signe de l’intimité familiale
Décédé le 7 janvier 2025 à l’âge de 96 ans, Jean-Marie Le Pen, cofondateur du Front national et figure controversée de la politique française, a été inhumé dans sa ville natale de La Trinité-sur-Mer (Morbihan). La cérémonie, organisée à l’église Saint-Joseph, a réuni environ 200 proches, dont Marine Le Pen, ses deux sœurs Marie-Caroline et Yann, ainsi que d’autres membres du clan familial, dont Marion Maréchal.
Conformément à la volonté de la famille, aucun média n’était autorisé à couvrir cet événement, qui se voulait propice au recueillement.
Des incidents malgré une sécurité renforcée
Un dispositif important de sécurité avait été déployé pour prévenir tout débordement. Une centaine de gendarmes mobiles et des membres du service d’ordre du Rassemblement National entouraient l’église, la maison familiale et le cimetière. La circulation et le stationnement étaient également restreints dans la commune.
Malgré ces précautions, des incidents ont émaillé la cérémonie :
- Une journaliste du Monde, Ivanne Trippenbach, s’est introduite dans l’église malgré l’interdiction stricte faite aux médias. Elle a dû être escortée hors des lieux par Caroline Parmentier, députée RN et ancienne responsable presse de Marine Le Pen.
- Deux militantes d’extrême gauche ont tenté de perturber l’inhumation en diffusant de la musique avec une enceinte. Elles ont été rapidement éconduites par les forces de l’ordre.
Un dernier adieu solennel et symbolique
La cérémonie religieuse, célébrée par le père Dominique Le Quernec, a duré une heure trente. Le cercueil de Jean-Marie Le Pen, ceint du drapeau tricolore et porté par ses petits-fils, a fait son entrée au son du chœur des esclaves de Nabucco, un air qui introduisait ses meetings politiques. Les décorations militaires du défunt, ancien combattant d’Indochine et d’Algérie, étaient exposées devant l’autel.
Bruno Gollnisch, présent parmi les invités, a décrit un homme « impérieux, mais chaleureux, doté d’une intelligence et d’une culture remarquables. »
Une deuxième cérémonie prévue à Paris pour Jean-Marie Le Pen
Une messe publique d’hommage aura lieu le 16 janvier à l’église Notre-Dame-du-Val-de-Grâce à Paris. Organisée par ses filles, cette cérémonie devrait accueillir un public plus large, sous la surveillance accrue des forces de l’ordre.
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