Politique
GHB : Le sénateur Joël Guerriau refuse de démissionner
Le sénateur Joël Guerriau est soupçonné d’avoir drogué la députée Sandrine Josso avec pour objectif de l’agresser sexuellement. L’élu a exclu la possibilité de démissionner de son siège au Sénat.
Alors que l’affaire Mazan remet sur le devant de la scène les préoccupations autour de la soumission chimique, le sénateur Joël Guerriau a fait savoir qu’il ne démissionnerait pas, pourtant mise en examen.
« Drogue et viol »
L’affaire remonte à novembre 2023 lorsque la députée Sandrine Josso a déposé une plainte à l’encontre du sénateur. En effet, après avoir diné chez Joël Guerriau, l’élue a été prise de soudains vertiges, ce qui l’a incité à rentrer en urgence chez elle. De l’ecstasy a été retrouvé dans ses analyses réalisées à l’hôpital.
Par la suite, le sénateur Horizon a été placé sous contrôle judiciaire et mise en examen. Les premiers éléments de l’enquête démontrent des recherches internet compromettantes dans les ordinateurs et téléphones portables de l’élu. Ce dernier aurait cherché « drogue et viol » ainsi que « GHB, effets secondaires le lendemain ».
Joël Guerriau s’est défendu en prétextant que « Le GHB, on en entend parler à travers les médias, mais on ne sait pas d’où ça vient. Si on ne fait pas ce travail de recherche en tant que parlementaire, on ne fait pas correctement son travail ».
Joël Guerriau toujours officiellement sénateur
Pourtant, malgré les indices qui l’accablent, Joël Guerriau ne souhaite pas démissionner. Dans un article d’Ouest France en date du 26 septembre, il se justifie en ces termes « C’est très difficile de tenir. Mais je ne veux pas démissionner. Ce serait totalement injuste, car la justice n’a pas tranché. Certes, des faits me sont reprochés, mais je le répète, je n’ai jamais eu de mauvaise intention à l’égard de Sandrine Josso. Jamais. »
Cette volonté de se maintenir malgré la gravité des accusations a agacé le président du Sénat Gérard Larcher, qui a notamment déclaré que Joël Guerriau « n’a plus sa place au Sénat », expliquant toutefois que « seul le Conseil constitutionnel, après une décision de justice, peut démettre un parlementaire de son mandat ». Il est important de noter que Joël Guerriau reste présumé innocent tant qu’un jugement définitif n’a pas été rendu en ce qui concerne cette affaire.
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