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[Tribune] Bruno Clavet sur l’audiovisuel public : vivement la privatisation !
Bruno Clavet, député du Rassemblement National, dénonce les dérives idéologiques du service public de l’audiovisuel devenu, selon lui, un outil de propagande partisan, éloigné des attentes des Français. Un point de vue tranché qui alimente le débat sur l’avenir de l’audiovisuel public en France.
Le service public de l’audiovisuel, censé incarner l’objectivité, le pluralisme et la diversité des opinions, a peu à peu dérivé pour devenir l’ombre de ce qu’il devait être. Il s’est transformé en un instrument de propagande, un outil de manipulation de l’opinion publique au service d’intérêts partisans.
À l’heure où les syndicats de l’audiovisuel public se proclament les « gardiens de la démocratie », il est essentiel de rappeler que leur dédain pour les voix dissidentes et leur mépris envers l’expression populaire constituent en réalité le plus grand danger pour cette démocratie qu’ils prétendent défendre.
Cette dérive idéologique se manifeste aussi dans des choix éditoriaux de plus en plus douteux, comme l’illustration donnée par l’émission « Complément d’enquête » sur France 2, qui a récemment offert une tribune à Elias d’Imzalène, un individu fiché S proche des mouvances radicales et du parti « La France Insoumise ».
Connu pour ses appels à l’intifada et ses discours haineux, cet homme a diffusé ses idées toxiques sur une chaîne publique financée par les impôts des Français. Il a, entre autres, accusé ceux qui défendent la laïcité « d’empêcher les jeunes filles musulmanes d’accéder à l’éducation nationale », sous prétexte que nous nous opposons à leur présence à l’école en « abaya ».
En l’interrogeant, France 2 a alimenté la machine à radicalisation, exposant une partie de la population à des discours de haine et de division.
Cette décision éditoriale soulève donc une question sur l’éthique et la responsabilité de l’audiovisuel public. L’islamisme se propage déjà largement à travers les réseaux sociaux, les messageries instantanées et les chats en ligne des jeux vidéo, et ne doit pas en plus jouir d’une exposition sur des chaînes publiques.
En parallèle, sur France 5, l’émission « C Politique » a relayé sans aucune distanciation la propagande du régime algérien. Nedjid Sidi Moussa, défenseur inconditionnel de ce régime, a en effet justifié l’arrestation de Boualem Sansal, un écrivain aussi courageux que talentueux, qui dénonce les dérives et l’oppression de son pays d’origine. Thomas Snégaroff, journaliste et animateur payé par nos impôts, a laissé ce discours dangereux se dérouler sans le remettre en question.
D’ailleurs, ce même journaliste a été un acteur clé de la couverture biaisée des élections américaines, avec un flair très discutable sur l’issue du scrutin.
Durant cette période décisive pour les États-Unis et le monde entier, l’audiovisuel public aurait dû faire preuve d’une neutralité absolue en adaptant sa grille de lecture aux enjeux américains et à une culture politique bien différente de la nôtre. Mais au lieu de cela, il a imposé aux Français sa vision anti-Trump, leur servant une soupe indigeste matin, midi et soir.
Peu importe l’opinion que l’on peut avoir de Donald Trump, ce parti pris a été un véritable affront à l’essence même de l’audiovisuel public, dont la mission est de fournir une information équilibrée et objective.
Quant à France Inter, elle incarne cette dérive idéologique dans toute sa splendeur. Chaque jour, des intellectuels, des célébrités et des politiciens de gauche et d’extrême gauche se succèdent pour imposer une vision déconnectée des réalités des Français et une vision fantasmée du monde. Selon le rapport de l’institut Thomas More du 24 mai 2024, ces voix sont surreprésentées à hauteur de 32%. Les débats, quand ils existent, sont une parodie : biaisés et monotones, ils ridiculisent ou ignorent systématiquement les voix dissidentes.
France Inter est devenue un véritable bastion de la gauche radicale, une chambre d’écho ultra-syndiquée qui tente de justifier son existence et son financement en combattant un ennemi « d’extrême droite » imaginaire.
Force est de constater que le service public de l’audiovisuel a cessé de remplir sa mission essentielle : être un carrefour d’idées contradictoires et d’informations neutres. Il est devenu un acteur en roue libre dont nous commentons chaque semaine les frasques, engagé dans une logique de division.
Face à l’ampleur de ces dérives, l’ARCOM doit enfin assumer son rôle d’autorité régulatrice et cesser de se concentrer exclusivement sur les chaînes comme CNEWS, C8 ou sur la personne de Cyril Hanouna. L’audiovisuel public ne doit pas bénéficier d’une impunité et l’ARCOM doit cesser de brandir ses cartons rouges uniquement là où cela l’arrange.
Quoi qu’il en soit, le temps de la privatisation est venu.
Cette décision est non seulement essentielle pour restaurer un véritable pluralisme démocratique, mais aussi pour assainir les finances publiques et redonner à notre audiovisuel la compétitivité nécessaire face à un monde globalisé où les géants du streaming dictent la tendance.
La privatisation permettrait à notre secteur audiovisuel de se moderniser, de retrouver sa compétitivité et de se remettre en phase avec les attentes du public, dans un environnement où l’audiovisuel public a perdu toute légitimité.
Cette réforme permettrait de redonner 3,2 milliards d’euros aux Français. Ces fonds pourraient financer 60 000 policiers supplémentaires, la construction de 3 000 nouvelles écoles ou encore la rénovation de 6 400 kilomètres de routes.
Le Rassemblement National soutient cette privatisation depuis des années, et cette réforme a plus que jamais un sens. Néanmoins, le Rassemblement National souhaite conserver dans le giron public des entités comme l’INA, TV5 Monde, Arte et les chaînes en région, qui jouent un rôle spécifique dans la préservation de la culture locale et du patrimoine français.
Arrêtons de financer un service public qui se moque de la volonté populaire, privatisons ces chaînes pour qu’elles cessent de nous imposer un agenda idéologique, et laissons les Français juger.
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