Société
Juan Branco : 9 mois d’interdiction d’activité pour violation du secret de l’instruction
Juan Branco, avocat médiatique et intellectuel engagé de la gauche, a été sanctionné en août 2023 par le barreau de Paris pour avoir violé le secret de l’instruction, après avoir diffusé des extraits d’une procédure pénale en cours. Cette sanction survient alors qu’il fait face à des accusations graves, notamment de viol.
En août 2023, Juan Branco, avocat médiatique et figure intellectuelle de la gauche, a été sanctionné par le barreau de Paris pour violation du secret de l’instruction. Il a été condamné à une suspension d’activité de neuf mois après avoir publié plusieurs extraits d’une procédure pénale en cours, concernant l’actrice Nissia B. qui l’accuse de viol.
Cette décision fait suite à la diffusion sur les réseaux sociaux de détails sensibles de l’enquête, une action qui met en péril la réputation et la carrière de l’avocat. Juan Branco conteste la légitimité de cette procédure disciplinaire, arguant que la procédure pénale étant toujours ouverte, il n’aurait pas dû être jugé. Il a fait appel de cette décision, et une seconde audience est prévue pour 2025.
Une radiation possible de l’Ordre des avocats
La violation du secret professionnel pourrait avoir des conséquences graves pour l’avocat. Selon Marianne, cette affaire pourrait entraîner une sanction encore plus sévère : la radiation de l’Ordre des avocats. Comparant son statut à celui d’un « ange noir de Saint-Germain-des-Prés », Juan Branco se retrouve sous le feu des projecteurs non seulement pour ses engagements médiatiques, mais aussi pour sa gestion de cette affaire judiciaire.
L’affaire judiciaire du germanopratin se révèle encore plus complexe avec l’accusation de viol portée contre lui. En novembre 2021, une jeune femme de 20 ans a déposé une main courante, affirmant avoir été contrainte à une relation sexuelle avec l’avocat après avoir consommé de la lamaline, un opiacé. Bien que l’avocat ait reconnu la prise de ce médicament, il a minimisé sa portée, la comparant à un simple antidouleur. Selon lui, la relation était entièrement consentie.
Juan Branco maintient sa version des faits
L’intellectuel a toujours nié toute relation forcée et a détaillé sa version des faits dans un post sur Facebook. Selon lui, après une promenade et un film, la jeune femme aurait accepté un acte sexuel. Le lendemain, elle serait partie, mais serait revenue plus tard pour lui annoncer avoir déposé une main courante sous la pression de ses amies. Cette version est loin de l’interprétation de la jeune femme, qui parle de viol et de contrainte.
Juan Branco, malgré ses démêlés judiciaires, continue de maintenir une forme de présence sur les réseaux sociaux. Connu pour son livre Crépuscule, où il dénonce Emmanuel Macron et l’élite politique – d’où il vient d’ailleurs -, il n’a cessé d’utiliser les réseaux sociaux pour exprimer ses opinions et défendre ses combats politiques. Sa notoriété avait été considérablement alimentée par ses prises de position dans des affaires controversées, comme celle de l’artiste russe Piotr Pavlenski dans l’affaire Griveaux. Toutefois, cette trombe judiciaire semble peser de plus en plus lourd sur les épaules du germanopratin, le poussant peu à peu à s’éclipser de la sphère politico-médiatique.
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