Le Parlement européen débattra de l’arrestation de B. Sansal

Le Parlement européen a voté ce lundi pour la tenue d’un débat concernant l’arrestation de l’écrivain franco-algérien et membre du comité stratégique de Frontières Boualem Sansal, interpellé à l’aéroport d’Alger le 16 novembre 2024 à son retour de Paris. Reconnu pour ses critiques envers le régime algérien et son engagement pour la liberté, Sansal n’a pas donné signe de vie depuis son arrestation. Les autorités algériennes justifient cette interpellation par des accusations d’« atteinte à l’unité nationale », bien que les détails restent flous.

Plusieurs députés européens, notamment Sarah Knafo, vice-présidente du groupe Europe des Nations Souveraines (ENS), Marion Maréchal du groupe Conservateurs et réformistes européens (ECR) et François-Xavier Bellamy, membre du Parti populaire européen (PPE), ont réagi promptement en demandant la libération immédiate de l’écrivain dès que l’information a été confirmée. Dans un communiqué, Sarah Knafo a souligné la nécessité de défendre l’écrivain, estimant que ce cas constitue une atteinte grave à la liberté. François-Xavier Bellamy, quant à lui, a rappelé l’importance de soutenir les figures intellectuelles victimes de répression politique finalement Marion Maréchal a demandé que tous les leviers diplomatiques, y compris au niveau du Parlement européen, soient utilisés pour obtenir la libération de Boualem Sansal.

À l’annonce du débat à venir Sarah Knafo, s’est d’ailleurs exprimée :

Il y aura bien un débat cette semaine au Parlement européen sur la libération de Boualem Sansal.

Bravo aux députés de tous les groupes politiques d’avoir voté pour cela. L’Europe doit être claire vis-à-vis de l’Algérie.

— Sarah Knafo (@knafo_sarah) November 25, 2024

Boualem Sansal, âgé de 75 ans, est l’auteur de nombreuses œuvres marquantes, telles que Le Serment des barbares ou encore 2084 : La fin du monde. Il s’est souvent exprimé sur les tabous politiques et religieux en Algérie, ce qui lui a valu la reconnaissance internationale, mais également une surveillance accrue de la part des autorités algériennes. Cette arrestation marque un durcissement apparent du régime, soulignant un contexte politique tendu dans le pays.

Le débat au Parlement européen, prévu pour cette semaine, vise à exercer une pression diplomatique sur l’Algérie. Par ailleurs, des éditeurs, comme Gallimard, et des intellectuels à travers le monde ont également exprimé leur inquiétude. Le sort de l’intllectuel reste incertain, mais les appels internationaux à sa libération immédiate se multiplient, renforçant ainsi l’attention médiatique autour de cette affaire.

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