Politique
Affaire MSC : la cour d’appel valide les poursuites contre Alexis Kohler, bras droit d’Emmanuel Macron
La cour d’appel de Paris se prononce ce mardi sur la prescription des faits reprochés à Alexis Kohler, mis en examen pour prise illégale d’intérêts. Une décision clé dans une affaire sensible pour l’Élysée.
La cour d’appel de Paris a confirmé ce mardi 26 novembre les poursuites pour prise illégale d’intérêts visant Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée, vice-président et proche collaborateur d’Emmanuel Macron. Les juges ont rejeté l’argument de prescription soulevé par sa défense, renforçant ainsi les accusations dans une affaire politiquement sensible.
Mis en examen depuis 2022, Alexis Kohler est accusé d’avoir favorisé l’armateur italo-suisse MSC, dirigé par ses cousins maternels, alors qu’il occupait des fonctions publiques entre 2009 et 2016. En poste à l’Agence des participations de l’État (APE), au Grand Port Maritime du Havre, puis à Bercy, il aurait participé à des décisions impliquant MSC sans révéler pleinement ses liens familiaux.
Prescription rejetée : des dissimulations pointées du doigt
La défense d’Alexis Kohler arguait que les faits antérieurs à 2014 étaient prescrits, mettant en avant une communication jugée suffisante de ses liens familiaux à ses supérieurs. Cependant, les magistrats ont estimé qu’il avait sciemment dissimulé ce conflit d’intérêts, notamment en ne partageant pas ces informations avec des interlocuteurs-clés. Pour les juges, ces actes de dissimulation repoussent le délai de prescription à 2018, date de la révélation des faits par Mediapart.
Cette confirmation des poursuites maintient la pression sur le bras droit du président Macron, qui a réitéré sa « confiance » en Alexis Kohler. Mais cette affaire relance les questions sur la transparence au sommet de l’État et pourrait prendre une nouvelle ampleur si elle se prolonge en cassation, une option évoquée par la défense. Le Parquet national financier devra prochainement décider de poursuivre ou non le dossier, après une possible décision définitive de la Cour de cassation.
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