Société
Procès Pogba : six personnes jugées pour séquestration
Le procès de l’affaire Paul Pogba s’ouvre ce mardi à Paris, plongeant dans les coulisses d’une nuit de mars 2022 marquée par une séquestration et une tentative d’extorsion de 13 millions d’euros. Une affaire où six prévenus risquent de lourdes peines, dans un procès qui promet d’éclairer les dessous d’un scandale familial et criminel.
Le procès autour de l’affaire de la séquestration de Paul Pogba s’ouvre ce mardi devant la 16ᵉ chambre correctionnelle du Tribunal de Paris. Cette affaire, qui remonte à la soirée du 19 mars 2022, implique six accusés soupçonnés d’avoir organisé une réunion dans un appartement en banlieue parisienne. Lors de cet événement, l’international français aurait été retenu contre son gré et braqué par deux individus armés et cagoulés, dont l’identité reste inconnue malgré l’enquête. Ces derniers auraient exigé le versement de 13 millions d’euros.
Mathias Pogba, un frère au cœur des soupçons
Parmi les personnes impliquées figure Mathias Pogba, le frère aîné du footballeur. Bien qu’il ne soit pas présent lors de cette nuit tendue, il est accusé d’avoir activement participé à la pression exercée sur son frère pour qu’il accepte de payer les malfaiteurs. Mathias Pogba a toutefois déclaré avoir été manipulé par d’autres protagonistes et avoir agi par crainte pour sa propre sécurité.
L’enquête a révélé que Paul Pogba n’a finalement pas versé la somme astronomique réclamée par ses agresseurs. Cependant, des transferts de fonds d’environ 250 000 euros auraient été effectués à destination de certains proches impliqués. En outre, les investigations ont mis en lumière une traque du joueur jusqu’en Italie, ajoutant une dimension internationale à cette affaire.
Les tensions entre les deux frères se sont exacerbées dans les mois qui ont suivi, notamment à travers des vidéos publiées sur les réseaux sociaux par Mathias Pogba. Ces publications ont mis en avant des accusations de maraboutage, alimentant davantage les spéculations sur la jalousie et les conflits familiaux qui semblent sous-tendre cette affaire.
Des prévenus face à de lourdes charges
Les charges retenues contre les accusés incluent « extorsion en bande organisée »et « séquestration avec usage d’arme », des infractions passibles de 10 ans de prison et de lourdes amendes. Sur les six prévenus, seul Roushdane K. est encore en détention provisoire, tandis que les autres sont sous contrôle judiciaire. Le procès, qui s’annonce dense et complexe, devrait s’achever le 3 décembre prochain.
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