« À ce rythme, il n’y aura plus d’agriculteurs ! » : Sarah Knafo avec les manifestants au Parlement européen

Ce mardi 26 novembre, la députée européenne pour Reconquête Sarah Knafo a accueilli une délégation d’agriculteurs de la Coordination Rurale, principalement originaires de Haute-Saône et du Bas-Rhin, au Parlement Européen. Lors de cet entretien de près de 30 minutes, les agriculteurs ont exposé leurs préoccupations concernant la crise agricole, le manque de soutien et les menaces pesant sur l’avenir de l’agriculture en France. Frontières est actuellement sur les lieux pour relayer le courroux du monde rural.

Au cœur des échanges, la question de la transmission des terres et de l’avenir de l’agriculture a été soulevée. « Il n’y a plus d’agriculteurs à ce rythme », a alerté l’un des intervenants, pointant la dégradation continue des conditions de travail et l’indifférence croissante des autorités publiques. Ils ont dénoncé un manque flagrant de sensibilisation du grand public sur les enjeux agricoles.

Sarah Knafo face aux agriculteurs à Strasbourg : la question de la concurrence déloyale

Un autre sujet majeur de la rencontre a été la concurrence interne à l’Union Européenne, notamment avec les pays de l’Est, où les normes agricoles sont moins strictes qu’en France. Les agriculteurs ont vivement critiqué cette situation : « Les Polonais et d’autres pays membres de l’UE n’ont pas les mêmes normes », a précisé un représentant de la Coordination Rurale. Cette disparité crée une compétition inégale et complique la tâche des producteurs français.

« Les Polonais et d’autres pays membres de l’UE n’ont pas les mêmes normes. Il y a même une concurrence dans l’Union Européenne entre agriculteurs » explique un agriculteur de la Coordination Rurale à @knafo_sarah au Parlement Européen. pic.twitter.com/PMrLC4R1hu

— Frontières (@Frontieresmedia) November 26, 2024

L’accord commercial avec le Mercosur a également été pointé du doigt comme un facteur aggravant de la crise agricole. « C’est une concurrence déloyale », ont déploré les agriculteurs, accusant les produits importés de ne pas respecter les mêmes standards environnementaux et sanitaires que ceux des agriculteurs européens. Ils ont ainsi exprimé leur frustration face à l’inaction des pouvoirs publics face à cet enjeu.

Face aux récriminations des agriculteurs à Strasbourg, Sarah Knafo a pris position et s’est engagée à défendre leurs intérêts. « J’ai reçu des agriculteurs de la CR ici, car ils ont compris que c’est l’endroit stratégique pour porter leurs revendications. C’est ici qu’on décide, malheureusement, de leur avenir », a-t-elle affirmé. La députée européenne a précisé son rôle de porte-parole et son engagement à faire entendre les préoccupations des agriculteurs au sein des institutions européennes.

👉 « J’ai reçu des agriculteurs de la CR ici, au Parlement, car ils ont compris que c’était l’endroit stratégique pour porter leurs revendications. C’est ici qu’on décide, malheureusement, de leur avenir. Je veux être leur porte-parole ».

📍@knafo_sarah sur la crise agricole pic.twitter.com/iEgdwAetOJ

— Frontières (@Frontieresmedia) November 26, 2024

Le travail méconnu des agriculteurs : un appel à la reconnaissance

Les agriculteurs ont aussi insisté sur la dureté de leur métier, souvent méconnue du grand public. « Je dis souvent à mes amis : viens travailler avec nous, et tu verras que c’est toi qui ira manifester pour que les prix augmentent », a témoigné un agriculteur.

« J’ai déjà dit à plusieurs de mes connaissances : “viens travailler 2/3 jours avec nous, et quand tu verras le travail qu’il y a derrière, c’est toi qui ira manifester à notre place pour que les prix augmentent” » explique un agriculteur de la @coordinationrur à @knafo_sarah. pic.twitter.com/suYGKCkgCo

— Frontières (@Frontieresmedia) November 26, 2024

Cette rencontre s’inscrit dans un contexte de plus en plus tendu pour les agriculteurs français, qui continuent de se battre pour préserver leur métier et assurer l’avenir de l’agriculture nationale. Grâce à des soutiens comme celui de Sarah Knafo, les agriculteurs espèrent enfin voir leurs préoccupations entendues et des solutions concrètes mises en place pour améliorer leurs conditions de travail et l’équité au sein de l’UE.

À lire aussi : « Vous jetez en pâture les enseignants » : un syndicaliste interpelle Nicolas Sarkozy à Marseille