Politique
Michel Barnier : faire face aux défis, éviter la censure
Sur une scène politique charivaresque, le nouveau Premier ministre Michel Barnier avance avec détermination. À Matignon, il est conscient des défis colossaux qui se présentent à lui.
« C’est une période compliquée », confie, fourbu, l’un de ses conseillers. La tâche paraît effectivement insurmontable, a fortiori face à un déficit budgétaire qui pèse lourdement sur les caisses publiques. « Le plus difficile reste à venir : ramener le déficit à 3 % d’ici à 2029 », déclare avec abattement Michel Barnier. « Je suis là pour tenter quelque chose dans les circonstances qui sont ce qu’elles sont », complète-t-il. En matière de fiscalité, il fait le serment qu’« aucune taxe temporaire, dictée par les circonstances, ne devienne permanente ».
Le Républicain le sait bien : « Des dizaines de milliards d’impôts supplémentaires conduiraient à fragiliser nos entreprises et le pouvoir d’achat de nos concitoyens ». L’immigration s’inscrit également dans le champ de ses préoccupations : « Il y a une prise de conscience assez unanime, un nouvel état d’esprit européen », proclame-t-il, envisageant même une réforme de la Constitution pour instaurer un moratoire sur la question migratoire.
Négociations délicates : de Matignon à Babel
Mais la crainte d’un effritement du consensus plane. Michel Barnier a dû faire face à des diatribes acerbes sur les questions du budget 2025. Il doit manœuvrer habilement pour éviter la motion de censure et maintenir l’unité. La pression est palpable, et les décisions impopulaires, telles que la suppression de la limite temporaire de la taxe sur les hauts revenus, ajoutent une couche de complexité à son labeur.
Des antagonismes subsistent également au sein du gouvernement, compliquant la situation avec la macronie : « Les relations sont un peu tendues. Moi-même, je me suis beaucoup opposé au parti du président de la République, donc c’est parfois un peu compliqué », confesse Arnaud Danjean, conseiller spécial de Michel Barnier.
Il nuance toutefois : « D’un autre côté, j’ai vécu à B
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