Politique
« Est-ce qu’un islamiste est un ennemi ? » : Éric Coquerel, député Insoumis refuse de répondre
Interrogé par Jean-Jacques Bourdin sur la question « Est-ce qu’un islamiste est un ennemi de l’intérieur ? », Éric Coquerel, député de La France Insoumise, n’a pas souhaité répondre. Cette prise de position s’ajoute à une récente polémique, après son soutien affiché à Elias d’Imzalène, individu fiché S.
Énième compromission avérée d’un membre de la France insoumise. Lors d’une interview sur Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin, Éric Coquerel, député et président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, a choisi de ne pas répondre directement à la question de savoir si un islamiste peut être considéré comme un « ennemi de l’intérieur ». Coquerel a opté pour une réponse vague : « J’ai eu trop tendance à savoir, depuis un certain temps, que derrière le mot islamiste, en réalité, c’est musulman », a-t-il répondu, une polémique qui s’ajoute aux nombreuses controverses dont Éric Coquerel est à l’origine.
Est-ce qu’un islamiste est un ennemi de l’Intérieur ? “Je ne répondrais pas à cette question car on confond trop souvent les islamistes et les musulmans” lance @ericcoquerel (LFI) pic.twitter.com/QWwEkJaKyG
— Sud Radio (@SudRadio) November 25, 2024
Une polémique précédente avec Elias Imzalène
Le 25 novembre, cette prise de position est venue s’ajouter à une autre polémique, née quelques jours auparavant, lorsqu’Éric Coquerel avait pris part à une manifestation de soutien à la cause palestinienne aux côtés d’Elias d’Imzalène, un individu fiché S pour ses propos jugés incitant à la haine. Elias d’Imzalène avait appelé à « l’intifada dans Paris » lors d’une manifestation le 8 septembre dernier en présence de la France Insoumise. Le 15 novembre dernier, Éric Coquerel avait qualifié d’Imzalène de « personne plus respectable » que Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur.
Dans l’interview avec Bourdin, le journaliste a rappelé à Éric Coquerel que « quelqu’un qui prône la charia, qui prône la religion supérieure à l’État de droit et aux lois de la République ». Mais le député insoumis a maintenu sa position, soulignant qu’il ne fallait pas faire de tous les musulmans des « intégristes » sous prétexte de l’existence de l’islamisme radical. Il a réitéré que l’amalgame entre islamisme et islam n’était pas acceptable et que de telles idées alimentaient une dangereuse vision de l’ennemi intérieur.
Bruno Retailleau accuse LFI de « collusion avec les islamistes »
Réagissant à ces propos, Bruno Retailleau a vivement critiqué la France Insoumise, l’accusant de « pactiser avec les islamistes ». Le ministre de l’Intérieur ajoute que « La collusion de LFI avec les ennemis de la République s’affiche au grand jour avec un cynisme effroyable ». Tout en insistant également sur la politique de clientéliste menée par le parti d’extrême-gauche, estimant que Coquerel « confond précisément les islamistes, avec lesquels les élus de la France insoumise pactisent, et les musulmans dont ils souhaitent obtenir les suffrages ».
Monsieur Coquerel démontre ici qu’il confond précisément les islamistes, avec lesquels les élus de la France insoumise pactisent, et les musulmans dont ils souhaitent obtenir les suffrages. Après la PPL de la honte visant à abroger l’apologie de terrorisme, la collusion de LFI… https://t.co/aNyGrK5VAf
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) November 25, 2024
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