Politique
Bruno Retailleau : comment il compte mettre fin à l’insécurité
À 63 ans, Bruno Retailleau est devenu le visage d’une droite conservatrice qui s’affirme au sein du gouvernement Barnier. Ancien directeur de campagne de François Fillon et sénateur de la Vendée, il s’installe au ministère de l’Intérieur, là où Gérald Darmanin a laissé sa marque. Bonapartiste dans l’âme, il devra résister aux tentations de compromis et rester ferme face à une famille politique qui souvent s’égare dans les compromissions
Derrière les colonnes majestueuses de l’édifice de la place Beauvau, Bruno Retailleau travaille au milieu d’un paysage politique tourmenté. D’une allure soignée, courtois, l’ancien sénateur gaulliste ne laisse personne indifférent. Catholique pratiquant et père de trois enfants, originaire de Vendée, il a fait ses premiers pas en politique au sein du Mouvement pour la France de Philippe de Villiers. Il s’est ensuite affirmé au sein de l’UMP, devenant l’un des leaders du flanc conservateur du vaisseau Républicain.
Sa nomination au ministère de l’Intérieur a engendré des réactions pétulantes : « Coup de barre à droite toute », se courrouçait le député PS Roger Vicot. Bruno Retailleau se présente comme le bonapartiste des LR, inébranlable dans son segment. La sécurité et l’identité nationale sont les fers de lance de son barda politique. Le grognard dénonce la dilution des valeurs de la droite et désigne le « nouveau monde » comme impuissant.
Bruno Retailleau veut mettre les moyens pour l’autorité régalienne
À l’aube de son mandat, ses interventions sont déjà multiples. Retailleau s’est exprimé, notamment à propos des crédits de son ministère, dont il a constaté qu’il lui manquait un milliard d’euros, après deux annulations de crédits. Mauvais départ. À bâbord, seconde embûche. Il juge le système juridique caduc : « Quand le droit ne protège plus, il faut le changer. Dans l’affaire Philippine, on retrouve également toutes ces carences juridiques qui finissent par désarmer l’État. »
Bruno Retailleau appartient à ce type d’hommes qui brandissent la sécurité comme une bannière et jamais ne galvaudent les enjeux régaliens. Dès sa prise de fonction, l’ancien président du Conseil régional des pays de la Loire a clairement affiché sa priorité bonapartiste : « L’ordre, l’ordre, l’ordre », serina
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