[Édito] Le deuxième peuple

Mais qui est ce deuxième peuple dont nous parlons en couverture ? Le premier, personne n’en doute, est celui qui habite les terres gauloises depuis des millénaires, qui vécut la défaite de Vercingétorix, le baptême de Clovis, la Guerre de Cent Ans, la construction de Versailles et l’épopée impériale. Or, depuis maintenant trois-quarts de siècle, il disparaît et un autre le remplace, le « grand-remplace » selon une expression devenue courante.

Un peuple artificiel

Alors, quel est ce deuxième peuple ? Venu par bateau ou par avion, principalement de l’autre côté de la Méditerranée, il est le produit de l’immigration, de ce phénomène de « Grand Déplacement » dont nous parlions dans notre premier magazine. Il est artificiel : c’est un agrégat contre-nature d’hommes et de femmes aux religions différentes, venus avec leurs mœurs et leurs rancœurs. Ce deuxième peuple s’est formé d’abord autour d’une condition : la misère, le parcage dans des cités de béton, le « rêve français » des Trente Glorieuses. Puis, dans cet entre-soi, dans cette association sont nées des causes.

Il y a eu d’abord les revendications sociales. Ensuite, la colonisation qui induisit le chantage mémoriel. Ayant compris le profond souci du faible des Français, ils se firent victimes : s’opposer à eux, c’était les oppresser, être raciste. Le péché originel français est depuis impardonnable.

Aujourd’hui, il s’agit de la Palestine. Que celui qui nie l’existence de l’Oumma, d’une civilisation agrégée autour de l’islam, aille faire un tour en Arabie ou au Maghreb. Les Palestiniens sont des « fidèles », ils subissent une forme de colonisation, ils sont donc des frères. Bien naïf celui qui penserait que ce sentiment d’unité disparaît au nord de la Méditerranée comme le nuage de Tchernobyl au-dessus de la Savoie.

Vers le Grand-Remplacement