Union-Européenne
Espagne : Pedro Sánchez reconduit pour un nouveau mandat
Le socialiste Perdo Sánchez, président du gouvernement, a obtenu la confiance d'une majorité absolue de 179 députés, grâce notamment au soutien crucial des sept voix du parti des indépendantistes catalans. C'est du fait de cette alliance avec les indépendantistes, catalans notamment, que l'Espagne est depuis plusieurs semaines secouées par de grandes manifestations.
En effet, désormais investi par les députés, Pedro Sánchez pourra former dans les jours à venir un nouveau gouvernement avec ses alliés de la coalition d’extrême gauche Sumar, mettant ainsi fin à près de quatre mois de blocage depuis les élections législatives du 23 juillet. Lors de ces élections législatives, le Premier ministre était arrivé derrière son rival conservateur Alberto Núñez Feijóo (Parti populaire), il avait dû négocier durement ces dernières semaines avec les députés indépendantistes afin d'assurer sa réélection.
Bientôt un capitole espagnol ?
Le chef de gouvernement socialiste a dû discuter avec les indépendantistes catalans, Carles Puigdemont, leader de la tentative de sécession de la Catalogne en 2017. En échange de leur soutien, Pedro Sanchez avait indiqué qu'il mettrait en place l'amnistie des prisonniers politiques indépendantistes. Un échange électoral qui ne passe pas dans le pays.
Rejetée, selon plusieurs sondages, par une majorité des Espagnols, cette amnistie a fait descendre dans la rue des centaines de milliers de personnes dimanche, à l’appel du Parti populaire et de Vox, l'équivalent du RN espagnol. Une nouvelle mobilisation est prévue samedi à Madrid.
La droite espagnole plus que jamais mobilisée
Depuis la semaine dernière, les rassemblements quotidiens des manifestants et cadres de droite devant le siège du Parti socialiste à Madrid ont régulièrement dégénéré. La préfecture rapporte que mercredi soir, 15 personnes supplémentaires ont été appréhendées pour troubles à l'ordre public après de nouveaux affrontements avec la police. Ces tensions ont conduit au déploiement de plus de 1600 policiers autour du Parlement ce jeudi.
Face à cette situation, le socialiste M. Sánchez a exhorté l'opposition à « ne pas exploiter cette situation pour attiser les tensions dans les rues ».
🇪🇸 Pedro Sanchez vient d'être investi pour la troisième fois grâce au vote des indépendantistes catalans et de l'extrême-gauche. Son mandat sera soumis au respect de l'agenda que fixeront les forces suscités.
L'Espagne vient de choisir un chemin.
— Raphaël Ayma 🌊 (@raphael_ayma) November 16, 2023
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