Politique
Nicolas Sarkozy sur Europe 1 : « Dans l’ensemble, je soutiens Bruno Retailleau »
Dans une interview accordée sur CNews et Europe 1, l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy a pris position sur la mort de Philippine, Bruno Retailleau et l’immigration.
Nicolas Sarkozy n’a pas mâché ses mots. Ce lundi 30 septembre, dans une interview accordée à Sonia Mabrouk sur Europe 1 et CNews, l’ancien président de la République a parlé du sujet de l’immigration sans langue de bois, emboîtant ainsi le pas au nouveau ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.
Nicolas Sarkozy charge le chaos migratoire
Invité de Sonia Mabrouk, Nicolas Sarkozy n’a pu s’empêcher de défendre son bilan, remarquant la constance de la gauche à diaboliser quiconque veut réguler l’immigration : « Au moment des charters, j’ai été cloué au pilori, accusé d’être un fasciste ! Mais qui y avait-il dans les charters ? Les OQTF. » Réagissant au meurtre de Philippine, il a parlé de sa vive « émotion », mais aussi des solutions : « Sur les OQTF, on doit tout changer. L’immigration et Schengen sont gérées par un commissaire européen dont personne ne connaît le nom. Schengen doit être géré par un conseil des ministres de l’Intérieur. »
Jusqu’ici, la doxa avait toujours voulu que l’immigration soit traitée « avec humanité et fermeté », ne réussissant en fait – « en même temps » macronien oblige – à obtenir ni l’un ni l’autre. Cette fois, plus pragmatique, Nicolas Sarkozy a déclaré que : « La fermeté posera des problèmes d’humanité : on ne peut pas satisfaire la place Beauvau et la place Vendôme. »
Justement, l’ancien président de la République est revenu à plusieurs reprises sur la prise de parole de Bruno Retailleau ce dimanche 29 septembre, prenant parti pour lui face au socialiste Didier Migaud : « On ne peut pas satisfaire tout le monde. Je soutiens Bruno Retailleau ». Sur le nouveau Garde des Sceaux, il a cette fois ajouté que : « M. Migaud est un homme que j’apprécie, intelligent et assez courageux. Mais le discours qu’il a tenu n’était pas le sien, c’était celui de son administration ! »
Nicolas Sarkozy a également regretté l’absence de ministère de l’Immigration dans ce gouvernement, ministère qu’il avait créé à son accession au pouvoir.
« L’immigration est un problème »
« Les frontières sont un gage de paix : c’est quand elles sont indécises qu’il y a des tensions. » Le ministre du Budget de Jacques Chirac a particulièrement défendu l’ordre, alertant que « La crise migratoire ne fait que commencer ». Reprenant les idées de Bruno Retailleau, il a également affirmé que l’immigration était un « problème » tout en expliquant que selon lui, « La France n’est pas raciste : la France veut vivre, survivre et défendre ses valeurs. Ce n’est pas un crime ! », faisant ainsi écho aux propos du nouveau ministre de l’Intérieur sur la repentance.
Ensuite, sur l’Algérie, Nicolas Sarkozy s’est indigné : « On donne des centaines de milliers de visas chaque année, on doit obtenir des centaines d’autorisations de retour ! » Pour finir, il a déclaré souhaiter de toutes ses forces :« le succès de M. Barnier et celui de son gouvernement ».
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