Immigration
Rapport de la Cour des Comptes : Macron, champion de l'immigration
« Les titres de séjour délivrés pour la première fois à un étranger connaissent une forte croissance : leur niveau en 2022, estimé à 316 174 premiers titres, dépasse de 10 % celui de 2019, antérieur à la crise sanitaire. Sur les cinq dernières années, le taux de croissance moyen s’établit à 5 % par an, soit en moyenne plus de 13 000 « premiers titres » supplémentaires octroyés chaque année. » On ne peut être plus explicite que la Cour des Comptes dans son dernier rapport quand il s’agit de l’augmentation de l’immigration. D’année en année, malgré le fort recul causé par la crise du Covid-19, on observe une augmentation moyenne de 5% des entrées sur le territoire français. Au-dessous de 250 000 entrées légales par an à l’accession d’Emmanuel Macron au pouvoir, la France atteignait les 315 000 fin 2022. En miroir, ce sont les demandes d’asile qui ont suivi la même augmentation : sur huit ans, elles ont même doublé, passant de 65 000 en 2014 à 133 000 en 2022.
La pression migratoire s'accentue, pas les moyens alloués
Dans le rapport, on apprend également l'existence d'un indicateur employé par la police nationale pour évaluer le niveau d'immigration : celui de « pression migratoire ». Il représente la somme des migrants refoulés à la frontière et des migrants illégaux interpellés. Pas tout à fait fiable, il est en effet biaisé par une question de moyens : plus il y a de policiers, plus il y a de migrants refoulés ou interpellés sur le territoire français. Ainsi que le précise le rapport : « on observe ainsi une baisse des non-admissions
prononcées en 2021 et 2022, liée non pas à une réduction du flux entrant mais à un désengagement des effectifs de contrôle de la frontière ».
Pourtant, l'indicateur mérite d'être mentionné, ne serait-ce que pour mesurer l'efficacité des services de police français. Sur l'année 2022, pas moins de 89 000 migrants ont été refoulés à la frontière, quand 49 000 étrangers en situation irrégulière ont été interpellés. Finalement, le total est de près de 140 000 illégaux détectés sur ou à l'entrée du territoire français. Une augmentation impressionnante dans certaines régions ainsi que le révèle la carte ci-dessous : +72 % dans le Sud, + 87 % dans le Sud-Ouest, et même + 450 % dans le Nord de la France. Les interpellations et refoulements en Île-de-France, elles, ont diminué d'un tiers tout comme dans l'Ouest.
Le rapport insiste néanmoins sur une réalité encore trop oubliée en métropole : la situation de Mayotte et de la Guyane qui concentrent à elles deux « 97 % des non-admissions ultramarines ». Il ajoute, quelques lignes plus loin que « c’est à Mayotte que l’on enregistre la quasi-totalité des étrangers en situation irrégulière (42 134 en 2022, + 82 % en trois ans) ». Une catastrophe seulement compensée par un nombre record d'éloignements.
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