Union-Européenne
Ursula von der Leyen désignée candidate du PPE pour un second mandat
Ce jeudi 7 mars se tenait le Congrès du Parti populaire européen (PPE). La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a reçu au terme de celle-ci l'accord de sa famille politique réunie à Bucarest pour être la candidate du PPE, une nouvelle étape pour elle vers un second mandat.
Après un premier mandat parsemé de crises, l’ex-ministre de la Défense allemande est candidate à sa réélection afin de rester présidente de la Commission européenne jusqu’en 2029. « Nous avons 90 jours avant les élections », a-t-elle lancé lors de son discours, remerciant au passage sa famille politique pour la « confiance » accordée. Ainsi, Ursula von der Leyen a reçu 400 voix pour contre 89 contre. « Maintenant, il est temps d’aller sur le terrain et de conquérir les cœurs et les esprits ! » a-t-elle conclu.
No pasarán, vague brune, risque des extrêmes : Ursula joue sur les peurs
Actuellement la première force politique du Parlement, le PPE reste favori des sondages pour les prochaines élections européennes prévues du 6 au 9 juin prochain. Néanmoins, la droite nationale et identitaire semble partout en Europe monter, arrivant selon des sondages européens première parfois, seconde souvent, et ce, dans beaucoup de pays membres. La France en étant le parfait exemple.
Cette montée inquiète visiblement beaucoup la très téchnocrate et fédéraliste Ursula von der Leyen. « Notre Europe pacifique et unie est défiée comme jamais. Par les populistes, les nationalistes, les démagogues. Qu’il s’agisse de l’extrême droite ou de l’extrême gauche », a alerté la candidate avant de prévenir que : « leur but est le même : piétiner nos valeurs et détruire notre Europe. Et nous, le PPE, ne laisserons jamais cela se produire », nous voilà rassurés !
À droite toute, ou presque
Devant cette montée spectaculaire des listes de droite partout en Europe, Ursula von der Leyen tente de draguer un électorat de droite classique, mettant de côté les enjeux climatiques. Ainsi, le PPE milite désormais pour un transfert des demandeurs d’asile vers des pays tiers face à la pression migratoire. « C’est nous, les Européens, qui décidons qui vient en Europe et dans quelles circonstances, et non les réseaux organisés de passeurs et trafiquants », a insisté la présidente de la Commission. Ursula von der Leyen, s'est également rapproché de la première ministre italienne, Giorgia Meloni, avec qui elle s’est affichée à Kiev et à Lampedusa lors de la crise migratoire.
Malgré des appels de phare aux électeurs de droite, les élections européennes verront, sauf grandes surprises, les partis de droite nationale arriver en force au Parlement, de quoi bousculer les rapports de forces, mais pas encore de quoi changer la majorité. En France, la liste RN conduite par Jordan Bardella se place en tête avec 30% des intentions de vote contre la liste LR de FX Bellamy (siégeant au PPE) qui stagne autour des 8% à jeu égale avec la liste de Reconquête (ECR).
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