Société
Le suspect du meurtre de Philippine, Taha Oualidat, refuse son extradition vers la France
Le drame qui a secoué la France avec la découverte du corps sans vie de Philippine, une étudiante de 19 ans, continue de susciter des débats. Retrouvée le 21 septembre dernier dans le bois de Boulogne à Paris, l’enquête a rapidement mené à l’arrestation d’un suspect en Suisse. Ce dernier, cependant, a refusé son extradition vers la France, compliquant ainsi le processus judiciaire.
Le suspect dans le meurtre de Philippine, Taha Oualidat, a été entendu pour la première fois par un procureur à Genève ce mercredi 16 octobre. Lors de cette audition, il lui a été demandé s’il acceptait d’être extradé vers la France, une option qu’il a formellement refusée. Si Taha Oualidat avait consenti à cette demande, son transfert en France aurait pu se faire en seulement quelques jours grâce à une procédure accélérée.
L’Office Fédéral de la Justice (OFJ) en Suisse doit prochainement recevoir le compte-rendu de cette audition et prendra une décision concernant l’extradition dans les prochains jours.
Une procédure d’extradition susceptible de s’allonger
En cas de décision favorable à l’extradition, le suspect disposerait de cinq jours pour déposer un recours. Si cette voie est empruntée, la procédure pourrait alors durer « plusieurs semaines, voire plusieurs mois », selon une source relayée par BFMTV.
Taha Oualidat, âgé de 22 ans, a été interpellé le 24 septembre à Genève. Il faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis le 18 juin dernier. Lors de l’émission de cette décision, il n’a entrepris aucune action pour contester cette obligation.
Le refus d’extradition de Taha Oualidat et les recours potentiels qu’il pourrait engager laissent entrevoir une procédure judiciaire prolongée, retardant son retour en France pour répondre aux accusations dans l’affaire du meurtre de Philippine. Les autorités suisses devront trancher sur cette affaire dans les jours à venir.
Taha Oualidat : récidiviste sous OQTF
Arrivé en 2019, Taha Oualidat a pénétré sur le territoire français grâce à un visa touristique, valable du 13 juin au 27 juillet de cette même année. Peu après son arrivée, il a été impliqué dans un viol sur une étudiante de 23 ans, dans un chemin forestier à Taverny (Val-d’Oise).
Identifié rapidement grâce à son ADN, il a été arrêté et condamné à sept ans de prison, mais il n’a purgé que cinq ans de sa peine.
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