Immigration
L’Espagne veut régulariser 300 000 migrants par an
En Espagne, le gouvernement a pour objectif de régulariser 300 000 migrants par an afin de relancer la croissance économique du pays.
Le gouvernement espagnol a annoncé une réforme visant à régulariser des centaines de milliers de migrants, une décision qui, selon le gouvernement, vise à stimuler l’économie par l’intégration de la main-d’œuvre étrangère. Tandis que certains voient dans cette mesure une avancée humanitaire et économique, d’autres, notamment du camp conservateur, s’inquiètent des impacts potentiels sur la société et la sécurité nationale.
Croissance Vs insécurité
L’Espagne fait face à un défi démographique et économique croissant. Avec une population vieillissante et un taux de natalité en baisse, le pays cherche désespérément des travailleurs pour soutenir son économie. Le gouvernement soutient que la régularisation des migrants est nécessaire pour pallier le manque de main-d’œuvre dans des secteurs cruciaux, promettant un coup de pouce à l’économie espagnole. L’objectif est de combler les déficits de travailleurs dans l’agriculture, le tourisme, et les services, ainsi que de faire contribuer ces nouveaux résidents à la sécurité sociale et à l’économie par l’impôt.
Les voix de droite remettent en question cette stratégie. Elles expriment des préoccupations quant à la sécurité nationale: la régularisation massive pourrait encourager l’immigration illégale et poser des risques pour la sécurité du pays en créant un effet d’appel d’air pour d’autres migrants.
De plus, il demeure une crainte que cela puisse conduire à une pression à la baisse sur les salaires et à la concurrence pour les emplois, surtout dans un contexte où le taux de chômage en Espagne reste élevé.Les critiques, notamment du parti Vox, soulignent que cette mesure pourrait défavoriser les citoyens espagnols, notamment les jeunes et les moins qualifiés, en leur faisant perdre l’accès aux emplois en faveur des migrants régularisés.
Vers une transformation de la société en Espagne ?
Il existe une inquiétude quant à la rapidité avec laquelle cette intégration massive pourrait transformer le tissu social et culturel du pays. Le risque est une érosion de l’identité nationale et une pression sur les services publics déjà tendus. En effet, le gouvernement espagnol a annoncé avoir besoin de L’Espagne à besoin de 250.000 à 300.000 travailleurs étrangers par an, afin de « maintenir le niveau de vie du pays ». La ministre espagnole de l’Inclusion, de la Sécurité sociale et des Migrations, Elma Saiz, a affirmé « Comme l’a dit le Premier ministre Pedro Sanchez il y a quelques semaines, l’Espagne doit choisir entre être un pays ouvert et prospère ou être un pays fermé et pauvre. Et nous avons choisi la première option ».
Cette prise de décision s’inscrit dans le cadre d’une crise migratoire. En effet, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, plus de 54 000 personnes sont entrées illégalement dans le pays entre le 1er janvier et le 15 novembre, soit 7 400 de plus qu’en 2023. Les critiques voient dans cette régularisation une cession de l’autodétermination nationale aux dynamiques migratoires globales.
La régularisation de 300 000 migrants par an va profondément modifier la société espagnole, il est fort probable que la droite du pays connaisse une certaine dynamique dans les votes. En effet, même si Vox a perdu de nombreux sièges après les élections générales de 2023, il n’en demeure pas moins que le parti à un rôle à jouer dans la préservation de l’identité espagnole qui est en péril suite à cette réforme du gouvernement.
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