Politique
45 tonnes de cocaïne saisies en 2024, soit le double des saisies de 2023
En 2024, les saisies de drogues en France connaissent une nette hausse, avec près de 45 tonnes de cocaïne confisquées, un chiffre qui double celui de l’année précédente. Le Directeur général de la police nationale, Louis Laugier, a également souligné une augmentation des saisies d’amphétamines.
Les autorités françaises intensifient leur lutte contre le narcotrafic, avec de bons résultats en 2024. Près de 45 tonnes de cocaïne ont été saisies au cours des dix premiers mois de l’année, soit près du double des 23,2 tonnes confisquées en 2023. Outre la cocaïne, Louis Laugier le Directeur général de la police nationale (DGPN), a également signalé une hausse significative des saisies de « nouvelles drogues », lors de son audition par la commission des lois du Sénat. Notamment une augmentation de 33 % pour les amphétamines et méthamphétamines.
Plus de 17 000 trafiquants arrêtés en 2024
Sur le front des interpellations, les chiffres témoignent également d’un effort soutenu. Plus de 18 100 trafiquants ont été arrêtés en 2023, et 17 300 individus ont déjà été interpellés en 2024. En outre, 16 100 opérations de démantèlement de points de deal ont été menées au 10 septembre, certaines dans le cadre du dispositif « Place nette ». Ce dernier, a permis, selon Louis Laugier, des saisies conséquentes : 690 armes, 115 véhicules, 7,5 millions d’euros en avoirs criminels et plus d’1,7 tonne de stupéfiants. « Les opérations place nette doivent être maintenues dans leur principe », a-t-il affirmé, tout en reconnaissant qu’elles ne suffisaient pas à elles seules pour endiguer le phénomène.
L’Ofast : des succès notables et des défis à venir
Le DGPN a également évoqué des propositions législatives pour renforcer la lutte contre le trafic de stupéfiants. Parmi elles, l’autorisation d’activer à distance des dispositifs connectés dans les enquêtes de criminalité organisée, l’anonymisation des enquêteurs et un allongement de la durée initiale de garde à vue pour ce type d’affaires.
Enfin, Louis Laugier a salué les performances de l’Office anti-stupéfiants (Ofast), créé en 2020, qui a déjà permis l’interpellation de 29 des 50 principaux trafiquants français ciblés, y compris à l’étranger. Toutefois, il s’est opposé à la proposition de placer l’Ofast sous la tutelle d’autres ministères, jugeant que cela affaiblirait son efficacité face à des crimes connexes comme le blanchiment d’argent.
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