Congrès américain : une élue républicaine propose d’interdire l’accès aux toilettes des femmes à une élue transgenre

Ce mardi 19 novembre, une nouvelle polémique a éclaté au sein du Congrès américain, lorsque l’élue républicaine Nancy Mace a présenté une résolution visant à empêcher la démocrate Sarah McBride, première femme transgenre élue au Congrès, d’accéder aux toilettes pour femmes du Capitole. Cette proposition a été largement critiquée par le camp progressiste démocrate, et a fait écho aux débats sur la question des personnes transgenres outre-Atlantique. Dans un message sur X (anciennement Twitter), Nancy Mace a justifié sa résolution en déclarant : « Les hommes biologiques n’ont rien à faire dans les espaces privés des femmes, un point c’est tout ».

Biological men do not belong in private women’s spaces. Period. Full stop. End of story. pic.twitter.com/IhR7kExkBU

— Rep. Nancy Mace (@RepNancyMace) November 18, 2024

Cette position a été rapidement dénoncée par de nombreux élus démocrates. L’élue Becca Balint a qualifié la démarche de « cruauté sans limite », tandis que Mark Pocan, membre du Congrès et président de la commission LGBT+, a dénoncé une « manœuvre pathétique pour attirer l’attention de Trump et des médias ».

Congrès : une résolution, deux groupes que tout oppose

La résolution de Nancy Mace intervient dans un contexte politique de crispation au Congrès étasunien. Les républicains, qui s’opposent en majorité à l’accès des personnes transgenres aux toilettes correspondant à « leur identité de genre », affirment que de telles mesures sont nécessaires pour « protéger » les femmes et les filles biologiques.

En revanche, pour la première élue transgenre, cette proposition n’est rien moins qu’une tentative de la droite trumpiste de masquer les enjeux d’envergure auxquels sont confrontés les Américains. « C’est une manœuvre pour faire oublier qu’ils n’ont aucune solution réelle à proposer », a déclaré Sarah McBride.

Interrogé sur cette résolution, le chef républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a refusé de se prononcer directement sur le texte. Il a allégué qu’il s’agissait d’une question « que le Congrès n’avait jamais eu à traiter auparavant ». L’initiative de Nancy Mace marque alors un nouveau tournant dans la guerre culturelle et idéologique qui fragmente le pays de l’Oncle Sam. L’affrontement exacerbé entre un camp conservateur républicain et une faction ultra-progressiste démocrate demeure ainsi, plus que jamais, d’actualité.

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