Politique
Petite élection et grandes dissensions : rien ne va plus chez les Jeunes LR
Les Jeunes LR sont désemparés. Manque d’incarnation des responsables jeunes, désengagement progressif et tensions internes, le mouvement jeune peine à rebondir. La personnalité de la présidente par intérim récemment nommée, Manon Deliot, est particulièrement remise en cause.
Depuis la défaite de Valérie Pécresse au premier tour de l’élection présidentielle de 2022, la situation dans laquelle se trouvent les Jeunes LR est passablement compliquée. En quête d’incarnation au niveau national, le parti historique de la droite peine à insuffler un courant nouveau, et donc à rallier les jeunes.
Autrefois en déficit de nouvelles têtes, le Rassemblement national a aspiré une bonne partie du mouvement jeune, séduite par la personnalité de Jordan Bardella, considéré comme plus libéral que Marine Le Pen. Plusieurs fédérations s’étaient ainsi ralliées au RN alors que Les Républicains tenaient une position ambigüe, entre l’alliance et l’opposition avec l’ancienne majorité. Pourtant, à ce moment-là, la bonne campagne de François-Xavier Bellamy parvient encore à remobiliser les troupes.
Le départ des ciottistes
Le mardi 11 juin, deux jours après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron, coup de tonnerre. Éric Ciotti, surprenant tout le monde, annonce soutenir l’alliance des droites portée par Marine Le Pen plutôt que celle du centre d’Emmanuel Macron. Il est immédiatement rejoint par Guilhem Carayon, alors président des Jeunes Républicains.
Figure connue et à l’aise dans les médias, il est à ce moment président des Jeunes LR depuis près de trois ans et demi. Il emporte avec lui trois membres du bureau national des jeunes : Alexandre Saradjian, Lola Elis et Théo Dutrieu. Une autre démissionne dans la foulée, et le bureau ne compte plus que neuf membres. Évidemment, qui dit scission du Bureau National (BN) dit scission du mouvement et Guilhem Carayon emporte avec lui un certain nombre de jeunes militants lassés de l’alliance avec le gouvernement qui se profile déjà.
Or, parmi les membres du bureau national restants, deux d’entre eux – le Secrétaire général Tristan Ganivet et Mathis Viguier – sont accusés d’avoir demandé au mois de juin une circonscription à Éric Ciott
Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite, profitez de nos offres sans engagement !
Aucun commentaire
Loading