Politique
Sarah Knafo à Frontières : « Nous ne sommes ni une filiale du RN, ni son ennemi juré »
Frontières a pu s’entretenir avec Sarah Knafo. Son implication au Parlement européen, les relations de son parti avec le Rassemblement National, ses combats, l’avenir du parti d’Éric Zemmour, l’eurodéputée Reconquête nous raconte tout à cœur ouvert.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’année passée à Reconquête était particulièrement éprouvante, entre les tensions, les départs et les deux élections successives. Comment vous portez-vous ?
Sarah Knafo : Comme vous voyez ! Je n’ai à me plaindre de rien. Je me bats parce que je dois me battre et j’aime faire ce que je dois faire.
Votre parti s’est scindé en deux en juin, mais le noyau dur, assez jeune d’ailleurs, est resté. Comment avez-vous vécu à la fois ces départs et ces fidélités ?
Dire que le parti s’est « scindé en deux » est inexact. Quatre personnes nous ont trahi, le lendemain de leur élection, c’est tout. Cela paraît déjà tellement loin ! Quand on se retourne, on voit que les seuls qui sont partis sont ceux qui nous avaient rejoints seulement une fois que tout le travail était fait : le parti était déjà créé, les 130 000 adhérents étaient déjà là, le programme était déjà bâti, la puissance de frappe numérique était déjà construite, la levée de fonds la plus importante de l’histoire de la Ve République était déjà réalisée.
Les politiciens professionnels sont venus lorsqu’on était haut dans les sondages, et ils sont partis dès qu’ils ont pensé que le RN allait prendre Matignon. Manifestement, ils ne portent pas chance ! (rires) Sérieusement, on comprend mieux ce qui les anime… Et on apprend ! À l’inverse, ce qui redonne espoir au milieu de ce monde politique, ce sont tous les autres. C’est bien plus que « le noyau dur », c’est tout le fruit ! Toute l’équipe qui a fait les succès des débuts, tous les cadres et les militants. Puis nous avons accueilli de nouveaux profils extraordinaires depuis. Trois ans plus tard, nous sommes plus aguerris, nous avons surmonté beaucoup d’épreuves : nous sommes meilleurs.
Vous avez fait votre rentrée en grande pompe au Parlement européen au sein du groupe Europe des Nations Souveraines. Vous en êtes la vice-présidente. Que vous permet ce statut ? Quels p
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