Politique
Reconquête : que reste-t-il du parti d’Éric Zemmour ?
Il est loin, le meeting de Villepinte où, à 18 % dans les sondages, Éric Zemmour se rêvait président de la République face à 14 000 sympathisants. Donné au second tour, au-dessus de Marine Le Pen dans les sondages, le polémiste avançait avec Reconquête, à pas de géants, faisant chaque jour l’actualité.
Un jour, un plateau, une controverse, un débat, un événement. À ce rythme, la campagne s’est vite faite épuisante. Les scores dans les sondages se maintiennent jusqu’en février, mais la guerre en Ukraine les fait rapidement chuter, et aucun ralliement, pas même celui de Marion Maréchal, ne parvient à faire remonter la pente à Reconquête.
Puis, alors que les résultats tombent, c’est le choc : Éric Zemmour réalise un score de 7,07 %, soit ce que les journalistes les plus pessimistes estimaient. Conclusion de la gauche : « Z » était une baudruche médiatique créée par Bolloré. Conclusion de la droite : Marine Le Pen n’a pas dit son dernier mot.
Les difficiles élections de Reconquête
Les législatives suivantes n’ont été que la triste continuité de ces présidentielles. Après avoir tué tout espoir d’alliance avec le RN, Reconquête s’est retrouvé isolé, condamné à la marginalisation. Zemmour avait tout misé sur la présidentielle, les législatives ont été une déroute : malgré un score national correct de 4,24 %, le parti se rangeait dans la seconde zone après avoir tutoyé les plus grands. Aucun député, aucun second tour d’ailleurs. Pour l’admirateur de Napoléon, on était plutôt sur une Bérézina.
Il fallait aussi voir le positif : plus de 120 000 adhérents dont beaucoup de jeunes, un mouvement, une idée… Tout n’était pas perdu. Un « memento Meloni » avait alors cours chez les zemmouristes : « En 2014, Meloni faisait moins de 4 % des voix et aujourd’hui, elle est au pouvoir ! » L’enjeu était de ne pas se faire oublier dans les deux années à venir qui séparaient le parti de la prochaine campagne : les européennes de 2024.
Un problème majeur demeure tout de même : la défaite du RN à la présidentielle est largement compensée par ses 88 députés à l’Assemblée ; et la droite LR que Zemmour voulait définitivement enterrer en la contraignant à une alliance avec le centre est toujours là, dans sa semi-opposition.
Quelles
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1 commentaire
vincent thiery
Pas d'inquiétude à avoir pour nous. Les planètes semblent s'aligner enfin.
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