Politique
Emmanuel Macron décorera Élisabeth Borne de la Légion d’Honneur lundi prochain
Élisabeth Borne sera décorée, lundi 25 novembre prochain, de l’insigne de commandeur de la Légion d’honneur par Emmanuel Macron lors d’une cérémonie à l’Élysée.
Lundi 25 novembre prochain, la salle des fêtes de l’Élysée accueillera une cérémonie au caractère particulier : Emmanuel Macron décernera à Élisabeth Borne l’insigne de commandeur de la Légion d’honneur, le grade le plus élevé avant les dignités de grand officier et de grand-croix. Selon les informations du Parisien, l’ancienne Première ministre, qui figurait dans la promotion du 14 juillet, sera honorée pour ses services à la tête du gouvernement.
Nommée à Matignon en mai 2022 et remplacée par Gabriel Attal en janvier dernier, la baronne du 49.3 a passé un an et huit mois à la tête du gouvernement. Une période marquée par des réformes difficiles, telles que celle des retraites ou la loi immigration. « Elle a su tenir fermement la barre au service de l’intérêt général, sa seule boussole », souligne-t-on à l’Élysée.
Élisabeth Borne : entre distance et renaissance
La relation entre Emmanuel Macron et son ancienne cheffe de gouvernement a oscillé entre respect mutuel et tensions sur certains textes sensibles. « Parfois, il pestait contre son côté technocrate, mais il était bien content qu’elle soit là pour porter les réformes impopulaires », confie un député macroniste fidèle.
Dernièrement, Élisabeth Borne s’est retirée de la course à la direction du parti Renaissance, facilitant ainsi l’élection de Gabriel Attal. Ce geste a été perçu comme une volonté de préserver l’unité de l’ex-majorité présidentielle. Lors d’un déjeuner à l’Élysée, Emmanuel Macron avait d’ailleurs encouragé ses anciens Premiers ministres à trouver un compromis pour éviter d’exposer les divisions internes. Quelques jours plus tard, elle annonçait son retrait, un choix salué par les proches du chef de l’État.
Son passage restera surtout associé à l’usage intensif voire abusif de l’article 49.3, nécessité par l’absence de majorité absolue à l’Assemblée nationale. En tout, elle y a eu recours 23 fois, soit plus d’une fois par mois en moyenne, un record illustré notamment par son utilisation pour faire adopter la réforme des retraites en mars 2023.
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