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[INFO FRONTIERES] Villeneuve Saint-Georges : Louis Boyard utilise illégalement le logo de la RATP sur sa propagande électorale
Louis Boyard utilise la RATP… sans son consentement. Frontières s’est procuré une affiche de campagne du député LFI Louis Boyard, candidat au second tour d’une municipale partielle à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) qui doit avoir lieu dimanche 2 février. Le candidat de La France insoumise affiche notamment une photo de sa principale opposante, la candidate Les Républicains, Kristell Niasme, dans la matinale de Frontières, assorti de la mention « collabore avec des médias d’extrême droite : interview pour le journal islamophobe Frontières ».
Mais ce n’est pas tout.
Louis Boyard utilise frauduleusement un symbole de la RATP
Sur le haut de l’affiche, un slogan en forme d’avertissement : « Attention à comment vous votez, vous risquez de vous faire très très mal ! » Une phrase qui sonnera comme quelque peu familière aux oreilles des habitués des transports en commun franciliens, et du métro parisien en particulier.
Et pour cause : juste à côté de cette phrase, une représentation de la mascotte de la RATP, entreprise publique gérant les transports parisiens, le fameux « lapin du métro », rebaptisé Serge par les usagers. Le lapin, aisément reconnaissable, est entouré des visages des soutiens de Kristell Niasme, réels ou supposés, comme le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, et le président de Reconquête, Éric Zemmour.
Problème : le candidat d’extrême gauche n’a pas le droit d’utiliser ce symbole, propriété exclusive du groupe RATP. Joint par téléphone et mail, le service communication de la RATP confirme à Frontières sa possession exclusive de « Serge le lapin » et nous explique saisir son service juridique pour décider des suites à donner à cette affaire.
Contacté, Ismaël El Hajri, attaché parlementaire de Louis Boyard et chef d’orchestre de la campagne du député insoumis, n’a pas répondu aux questions de Frontières.
Me Philippe Prigent, avocat au barreau de Paris, nous a indiqué que Louis Boyard pourrait être poursuivi au titre de la contrefaçon et de l’atteinte à la propriété intellectuelle. Les sanctions pénales peuvent aller jusqu'à 300 000 euros d'amende et trois ans de prison pour contrefaçon, idem pour atteinte à la propriété intellectuelle et aux droits d’auteur.
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