Remplacement et insécurité : Mayotte la grande oubliée

Depuis le lundi 29 janvier 2024, le petit archipel français de Mayotte, situé dans l'océan Indien, est bloqué par des barrages et des manifestations. Sur place la situation est complexe puisque d’une part les Mahorais manifestent contre l’insécurité et l’immigration clandestine et d’autre part parce que les délinquants profitent du chaos qui règne sur l'archipel.

Face à cette situation, les Forces Vives de Mayotte, un mouvement citoyens de Mahorais venus de tous horizons, dénonce sans relâche l'insécurité et le « remplacement des Mahorais par d’autres populations ». Le mouvement tente également de faire pression sur le gouvernement depuis lundi dernier à l'aide de barrages et de manifestations.

Mayotte : la population s'organise

Selon ses initiateurs, le mouvement citoyen des Forces Vives regroupe tous les Mahorais contre l’insécurité et l’immigration clandestine du territoire. Tous les collectifs déjà existants se sont unis sous cette nouvelle appellation.

Ce mouvement citoyen a débuté lors de l’affaire du camp de migrants du stade de Cavani. Depuis, les Forces Vives se sont organisées et sont plus que jamais déterminées à lutter contre l’insécurité qui gangrène Mayotte et qui, pour elles, émane en grande majorité de l’immigration clandestine.

L'immigration clandestine : la mère de toutes les batailles

L'immigration est l'une, si ce n'est la plus grande préoccupation des Mahorais et des « Forces Vives ». Dans le viseur, le titre de séjour territorialisé. Zaidou Bamana, journaliste et chroniqueur à Mayotte a récemment déclaré vis-à-vis de ce titre de séjour que : « partout en France, on peut aller et venir d’un département à un autre. Sauf à Mayotte. Les immigrés qui obtiennent le titre de séjour sont bloqués sur l’île et, forcément, ces derniers exercent une forte pression sur l’école et l’hôpital. C’est une question de survie pour ces personnes qui n’ont aucune échappatoire. Même les étudiants qui ont fait toute leur scolarité à Mayotte et obtiennent un titre de séjour ne peuvent pas quitter l’île ! C’est inadmissible ».

« Nous refusons que Mayotte devienne un nouveau Lampeduza ! »

Le journaliste a également déclaré au micro de France Info de Mayotte que « la situation sécuritaire se dégrade considérablement » à l’heure où des blocages se produisent partout depuis lundi dernier sur les routes de Mayotte, au lendemain de la manifestation contre le camp de migrants de Cavani. « Le mouvement de 2018 se répète parce que la société civile estime que rien n’a été fait par les autorités locales et le gouvernement d’Emmanuel Macron » a-t-il ajouté.

Les Mahorais font pression avec des barrages

Pour faire pression et supprimer ce fameux titre de séjour territorialisé, les Forces Vives de Mayotte ont déclaré qu’elles se dirigeraient vers Mamoudzou, la capitale, tout en continuant de tenir les barrages partout sur l'archipel. Les Forces Vives tiennent à souligner que leur mouvement s’est toujours voulu pacifique. « Notre mouvement a été récupéré ces derniers jours par des délinquants dans la zone Mamoudzou et ça nous a décrédibilisé ! Nous sommes et avons toujours été pacifiques ».

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