Union-Européenne
Pays-Bas : Geert Wilders peine à trouver des partenaires
Le Parti de la Liberté (PVV) dirigé par Geert Wilders a remporté la semaine dernière 37 sièges à la chambre basse, bien plus que ce que les sondages envisageaient. Cette victoire de Geert Wilders ne permet néanmoins pas de gouverner. Il a besoin du soutien de 76 députés sur les 150 de l'assemblée pour ce faire. C'est pourquoi le leader du PVV cherche des partenaires pour bâtir une coalition majoritaire, comme il est de coutume aux Pays-Bas.
Le Nouveau Contrat social (NSC, 20 sièges) était considéré comme un possible partenaire. Mais son chef de file Pieter Omtzigt a écrit, dans une lettre adressée au négociateur chargé d'explorer d'éventuels accords, que « le groupe NSC ne voit aucune base pour entamer des discussions avec le PVV sur un gouvernement majoritaire ou minoritaire ». Cette décision du NSC complique fortement la tache Geert Wilders.
La profession de foi du PVV « contient des positions qui à notre avis sont contraires à la Constitution (...) nous traçons une ligne rouge », explique Pieter Omtzigt dans cette lettre. Le chef de file du NCS fait référence à l'interdiction des mosquées, du Coran et du port du foulard par les musulmanes, ainsi qu'à l'organisation d'un référendum sur la sortie des Pays-Bas de l'Union européenne proposé par le PVV («Nexit»).
Une alliance des droites impossible aux Pays-Bas ?
Geert Wilders a mis en place une tactique de dédiabolisation en modérant ses positions durant la campagne électorale. Le soir de sa victoire, il a souligné qu'il comptait être « le premier ministre de tous les Néerlandais », sans distinction d'origine ou de religion. « Nous remarquons que Geert Wilders a déclaré vouloir mettre les parties en question de son manifeste “au frigo”. Mais ce qu'il entend par là n'est pas clair. Quel est le statut du manifeste du PVV à l'heure actuelle ? », s'est interrogé le NSC.
Le dirigeant du NCS a par ailleurs mentionné « plusieurs obstacles » pour travailler avec le PVV, comme l'Ukraine, le « Nexit » ou même la politique fiscale. Pieter Omtzigt a suggéré, en cas d'échec des négociations à la formation d'une coalition, la nomination d'un « gouvernement d'experts ».
« Je suis pour tous les Néerlandais, personne ne devrait en douter »
À l’issue du scrutin de la semaine dernière, Geert Wilders s'était dit en faveur d'une coalition avec le NSC, le Mouvement agriculteur citoyen (BBB, sept sièges) ainsi que le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD, 24 sièges) considéré comme de centre droit. Mais le VVD, dont est issu le premier ministre sortant Mark Rutte, a déjà exclu de siéger dans un gouvernement dirigé par Geert Wilders, tout en assurant qu'il serait prêt à « soutenir une coalition de centre droit ».
Geert Wilders a néanmoins réitéré son appel aux dirigeants des partenaires qu'il privilégie à s'asseoir autour d'une table dans le but de « voir ce qu'il est possible de faire ». Le leader du PVV a déclaré que son parti et lui étaient prêts à être « fermes mais raisonnables ». « Personne ne devrait douter que je suis pour tous les Néerlandais, chrétiens, musulmans ou non-croyants » a-t-il ajouté.
Geert Wilders a également évoqué l'éventualité d'un gouvernement minoritaire s'il ne parvenait pas à bâtir une coalition majoritaire. La plupart des analystes considèrent désormais qu'un gouvernement ne pourra pas être constitué avant la mi-2024. Après les élections de 2021, il avait fallu 271 jours pour former celui de Mark Rutte.
À lire aussi : Pays-Bas : la droite identitaire (PVV) remporte les législatives
1 commentaire
Nicole Daumas
Tous ces partis de Centre (j' ignore cette identification pour moi le centre c'est le moi), sont des collaborateurs des envahisseurs et de ceux (associations ou autres) qui sont leurs soumis. Je souhaite à Geert Vilders le succès de son parti ainsi qu'une vaste coalition des patriotes face à l'Europe mondialiste du lobby LGBT.
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