[EXCLU] Les parents de Nicolas, tué lors d'une fusillade en Ardèche, se confient à Frontières

Crépol, salle des fêtes, mardi 19 novembre, 09h. Un an après la mort de Thomas Perotto, rugbyman de 16 ans, tué à coups de couteaux lors d’un bal populaire dans ce village d’à peine 500 âmes, une ou deux bougies consumées et quelques roses blanches seulement ornent le parvis du lieu du drame. Il fait gris et froid, les cloches de l’église Saint-Étienne tintent. Comme pour sonner le glas d’une petite France qui s’éteint et devient le cimetière d’une jeunesse où poussent seulement les stèles en hommage à ces victimes à peine adultes, comme celle érigée ce dimanche 17 novembre pour offrir un lieu de recueillement aux proches de Thomas.

Fusillades et nouvelles victimes : ce qu’il s’est passé depuis un an à Crépol et Romans-sur-Isère

Un an après le drame, l’enquête patine et la famille reste dans l’attente, et dans la tristesse. La plaque de la stèle installée près de la mairie de Crépol l’indique : il y a eu un mort, Thomas, mais aussi quatre blessés lors du bal. 350 auditions ont été menées, parfois de jeunes entre 18 et 22 ans, et la justice a ordonné 14 mises en examen (dont trois pour des mineurs) pour homicide volontaire et tentative d’homicide volontaire. 9 des prévenus sont eux en détention provisoire. Des peines de prison à perpétuité pourraient être prononcées, comme l’espèrent certains proches et habitants de Crépol. Mais la justice se confronte à un obstacle : à ce stade, impossible de déterminer qui sont précisément les meurtriers de Thomas, ceux qui ont asséné les coups de couteaux fatals au jeune rugbyman, les armes du crimes n’ayant par ailleurs pas été retrouvées.

Le calme lui non plus n’a pas été retrouvé, sauf si l’on en croit les jeunes, en survêtements et casquettes, du quartier de la Monnaie de Romans-sur-Isère que nous avons pu rencontrer, un an après