Politique
Michel Barnier va-t-il augmenter les impôts ?
Ce mardi 1er octobre, Michel Barnier a abordé la question de la hausse des impôts et proposé des solutions pour résorber le déficit.
Dans un pays ayant l’une des fiscalités les plus élevées au monde, Michel Barnier s’est avancé avec précaution sur la question qui inquiète toute la France : les impôts vont-ils augmenter ?
Le Premier ministre propose un numéro d’équilibriste : des mesures ciblées sans alourdir la charge sur les contribuables ordinaires et les petites et moyennes entreprises.
Des impôts trop élevés, un secret de polichinelle
« Nos impôts sont parmi les plus élevés du monde », déclare-t-il, tout en saluant les baisses d’impôts des dernières années qui ont permis de redonner de l’oxygène à beaucoup de Français et d’entreprises dans la situation difficile de l’après-pandémie.
C’est pourquoi le Premier ministre suggère un effort partagé pour réduire le déficit. Il propose de demander une contribution supplémentaire aux grandes entreprises réalisant des profits importants, ainsi qu’aux Français les plus fortunés.
« Ce partage de l’effort nous conduira à demander une participation au redressement collectif aux grandes et très grandes entreprises qui réalisent des profits », précise-t-il. Une manière, selon lui, de ne pas alourdir le fardeau fiscal des classes moyennes et des petites entreprises tout en gardant l’équilibre.
La réduction des dépenses publiques
Le chef du gouvernement est catégorique : le vrai levier de redressement budgétaire réside dans la réduction des dépenses publiques.
“Le premier remède de la dette, c’est la réduction des dépenses”, affirme @MichelBarnier.
“En 2025, les deux tiers de l’effort de redressement viendra donc de la réduction des dépenses.”#DirectAN #DPG pic.twitter.com/a1XZizMCrg— LCP (@LCP) October 1, 2024
« Le premier remède de la dette, c’est la réduction des dépenses », martèle-t-il, soulignant que les deux tiers de l’effort de redressement viendront de la maîtrise de ces dépenses. Pour lui, il est impératif de s’attaquer aux doublons, aux inefficacités et aux abus qui pèsent sur les finances publiques.
Un nouveau produit d’épargne pour l’industrie
Par ailleurs, le locataire de Matignon propose également des solutions pour encourager l’investissement productif. Il met en avant un nouveau produit d’épargne dédié à l’industrie, avec pour objectif de canaliser l’épargne des Français vers le soutien à la dynamique industrielle du pays. « Le gouvernement encouragera une meilleure mobilisation de l’épargne des Français pour soutenir cette dynamique », annonce-t-il.
La dette financière : une épée de Damoclès
Néanmoins, le Premier ministre tire la sonnette d’alarme. Il qualifie la dette publique de « véritable épée de Damoclès » et souligne l’urgence de réduire cette dette colossale qui atteint 3228 milliards d’euros. « Si on y prend garde, elle placera notre pays au bord du précipice », avertit-il. Il fixe des objectifs clairs : ramener le déficit à 5 % en 2025 et revenir à un plafond de 3 % en 2029.
Pas de hausse généralisée des impôts
Pour l’heure, la priorité n’est donc pas d’alourdir la pression fiscale, mais d’agir efficacement pour réduire le déficit et soulager la dette publique qui pèse sur les générations futures.
En somme, Michel Barnier propose de ne pas augmenter les impôts de manière générale pour les classes moyennes et les entreprises. La solution pour résorber le déficit réside plutôt dans la réduction des dépenses publiques. Toutefois, il prévoit une contribution exceptionnelle pour les grandes entreprises qui réalisent des profits importants ainsi que pour les Français les plus fortunés, tout en insistant sur le fait que cela ne doit pas compromettre la compétitivité du pays. Donc, pour la majorité des Français, il n’y aura pas d’augmentation généralisée des impôts, mais les plus riches et certaines entreprises seront davantage mises à contribution. Reste à voir dans quelle mesure.
Une mesure qui n’est pas au goût de tous les bords politiques. Michel Barnier, attaqué par Gabriel Attal sur cette hausse, ironise et « promet d’être attentif » à ses conseils.
👉 Le tacle de Michel Barnier à son prédécesseur Gabriel Attal au sujet du déficit pic.twitter.com/PxelBPyucD
— Frontières (@Frontieresmedia) October 1, 2024
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