Gabriel Attal : “l’arme anti-Bardella” s’enraye

Invité dans la matinale de CNews, Jordan Bardella, président du Rassemblement National et de tête de liste pour les élections européennes, a invité le Premier ministre Gabriel Attal à débattre.

« Il faut être un peu cohérent. Gabriel Attal a été nommé, d’après les mots de la macronie, comme une “arme anti-Bardella” pour les élections européennes, alors il faut que Gabriel Attal vienne débattre avec moi. » Jordan Bardella a regretté l’absence de débat politique prévu entre lui et le Premier ministre.

Le retour du match Attal-Bardella

Alors que la récente crise des agriculteurs avait expédié l’emballement médiatique autour de la nomination de Gabriel Attal, l’approche des élections européennes — visiblement favorables à la liste conduite par Jordan Bardella loin devant de liste de la macronie — relance le duel entre d’un côté le nouveau poulain du centrisme et de l’autre, la fusée du camp national.

La nomination surprise de Gabriel Attal avait en partie pour but de concurrencer le succès de Jordan Bardella, notamment auprès des jeunes. Malgré quelques tentatives de drague comme son arrivée sur le réseau social très jeune Be Real, Attal peine à relancer la cote de popularité du Président de la République fortement affaiblie.

« Le Premier ministre cherche à brûler les étapes »

Gabriel Attal a quant à lui indiqué qu’il était « prêt à un débat sur l’agriculture avec Marine Le Pen ». La présidente du RN à l’Assemblée a décliné cette offre sur son compte X (ex-Twitter) estimant que : « le Premier ministre cherche à brûler les étapes et qu’en pleine campagne européenne, “l’arme anti-Bardella” devrait surtout accepter le débat que lui a proposé Jordan Bardella. »

 

Le Premier ministre cherche à brûler les étapes mais en pleine campagne européenne « l’arme anti-Bardella » devrait surtout accepter le débat que lui a proposé notre tête de liste et président du Rassemblement National : @J_Bardella. https://t.co/ht0M4kKX5Y

— Marine Le Pen (@MLP_officiel) February 20, 2024

 

« Il a été mis en place à cinq mois des européennes pour tenter de sauver le camp Macron.  Je lui ai proposé de débattre avec moi, mais il ne le souhaite pas pour l’instant. » La tête de liste RN a rappelé l’importance d’un tel débat à quelques mois de ce scrutin. « Il faut qu’il accepte de débattre avec moi. Un certain nombre de propositions ont été faites par les chaînes de télévision, donc je pense que c’est l’occasion de confronter deux visions de la société. » Pour l’heure, le RN est crédité à plus de 30% des intentions de vote, soit 10 points devant la liste de la macronie.

 

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