International
Nayib Bukele : le président qui a éradiqué l’insécurité au Salvador
Devenu président de la petite république du Salvador, Nayib Bukele a employé une méthode de tolérance zéro envers l’insécurité qui a porté ses fruits. Portrait du « dictateur le plus cool du monde. »
C’est un petit pays qui n’attire pas l’attention des Français ni même du reste du monde. Le Salvador, dont le nom signifie « Le Sauveur », a été longtemps sous la domination des conquistadors espagnols, avant de prendre son indépendance en 1821. Logiquement, le catholicisme irrigue la société salvadorienne. Si cette religion incite à la bienveillance envers autrui, il n’en demeure pas moins que le Salvador a été le pays le plus dangereux d’Amérique latine. En effet, ce petit État a subi de plein fouet le développement des cartels de drogue à partir des années 80, lorsqu’une guerre civile a éclaté. Le chaos ambiant était alors un terrain fertile pour le développement d’organisations criminelles. Ce sont deux gangs qui se sont partagé le lucratif marché des stupéfiants : le MS-13 et les Maras-18.
C’est alors que le Salvador a basculé dans un nouvel univers d’une violence inouïe. En 2015, le pays était dans un état pathétique : on y comptait 103 homicides pour 100 000 habitants. Si autrefois les organisations criminelles disposaient d’un certain sens de l’honneur, ce dernier a été vite oublié par les cartels qui ont procédé à des exécutions sauvages ou à des actes de torture. Leur violence n’était pas seulement focalisée contre les gangs rivaux, elle était subie par une grande partie de la population qui payait quotidiennement un lourd tribut, celui du sang. Les fusillades étaient quotidiennes et le peuple vivait dans une peur perpétuelle, sous le joug de ces cartels. En plus des règlements de compte et des exécutions barbares, les criminels ont déversé dans le reste du monde leurs drogues.
Ainsi, la peine était double : un exercice perpétuel de la violence et en parallèle les ravages causés par les trafics. Au début des années 2000, le président Mauricio Funes a essayé de calmer une situation devenue incontrôlable. Cependant, sa stratégie était basée sur une logique de soumission, voulant mettre en place une trêve sec
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