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Viol sous soumission chimique à Casablanca : des héritiers de l’élite marocaine dans la tourmente
Une avocate française accuse trois héritiers de l’élite économique marocaine de l’avoir droguée et violée lors d’une soirée mondaine à Casablanca. Les suspects, placés en détention provisoire, appartiennent à des familles influentes.
Une affaire judiciaire d’une gravité exceptionnelle secoue Casablanca et éclabousse les cercles influents marocains. Une avocate française accuse trois hommes issus de familles puissantes de l’avoir droguée et violée lors d’une soirée privée. Selon les médias locaux, ces hommes, actuellement en détention provisoire, seraient des héritiers de grandes fortunes marocaines.
Droguée et violée : une soirée qui vire au cauchemar
Les faits se seraient déroulés dans la nuit du 2 au 3 novembre, lors d’une réception mondaine organisée dans une villa de Casablanca. Plus précisément la villa de Kamil Bennis, un entrepreneur de l’industrie du fitness, connu pour ses liens familiaux avec l’empire pharmaceutique marocain Laprophan. Son père, Ali Bennis, figure emblématique de ce secteur, fut aussi diplomate. Les deux autres suspects, Saad Slaoui et M’hammed Alj, appartiennent également à des familles influentes. Slaoui est issu d’une lignée d’entrepreneurs, tandis qu’Alj n’est autre que le fils de Chakib Alj, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).
La victime présumée, une jeune avocate identifiée sous les initiales S. F., accompagnée de son fiancé, Mohamed N., cadre dirigeant au sein de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), aurait été prise pour cible par ces trois individus.
Selon son témoignage, elle aurait été droguée avant d’être victime d’une agression sexuelle brutale. Mohamed N., qui a tenté de la défendre, affirme avoir été retenu de force et violenté avant d’être expulsé de la villa. La jeune femme, profondément traumatisée, a regagné la France où elle a effectué des examens médicaux pour étayer ses accusations.
Des suspects au sommet de la société
Face à la gravité des accusations, le juge chargé du dossier a mobilisé la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ). Les trois suspects ont été placés en détention provisoire à la suite de plaintes déposées à Paris et à Casablanca. Si Kamil Bennis, en particulier, nie les accusations en alléguant que les relations étaient « consenties », les témoignages et les preuves médicales compliquent leur défense. Une expertise médicale aurait en effet révélé des traces de violences sexuelles, renforçant les accusations de la victime.
La presse locale, d’abord réticente à révéler les identités des accusés, a finalement relayé leurs noms, amplifiant l’impact médiatique de cette affaire. Le Desk souligne que cette affaire « aura de quoi éclabousser le patronat ».
Dans une société où les privilèges économiques et sociaux semblent parfois l’emporter sur le droit, cette affaire pourrait devenir un symbole. Les militantes féministes et les observateurs internationaux y voient une opportunité pour le Maroc de démontrer que nul, même parmi les plus puissants, n’est au-dessus des lois.
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