Politique
Sarah Knafo à von der Leyen: « Nous ne vous accorderons aucun répit ! »
Dans un réquisitoire cinglant, Sarah Knafo a dénoncé au Parlement européen une Union technocratique qu’elle accuse d’étouffer les peuples. Face à Ursula von der Leyen, elle a promis un combat acharné pour briser l’opacité et rendre la souveraineté aux citoyens.
Le Parlement européen a été le théâtre, ce mardi, d’une intervention particulièrement remarquée de Sarah Knafo, qui n’a pas mâché ses mots pour critiquer les rouages technocratiques de l’Union européenne. S’adressant directement à Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, elle a porté un coup frontal à ce qu’elle considère comme un système sclérosé et technocratique, incarné par la figure même de von der Leyen.
Une dénonciation sans détours : « Madame von der Leyen, c’est de votre faute »
Dès les premières phrases de son discours, Sarah Knafo a immédiatement planté le décor en pointant du doigt ce qu’elle considère comme un déficit démocratique au sein des institutions européennes : « Madame Van der Leyen, vous n’ignorez pas que les peuples européens ne s’intéressent absolument pas à cette élection des commissaires. Et je veux vous dire en face, Madame Van der Leyen, que c’est de votre faute. » Par ce ton sans compromis, elle établit la responsabilité de la présidente de la Commission dans l’éloignement des citoyens européens vis-à-vis des décisions prises à Bruxelles.
Mon discours face à Ursula von der Leyen :
« Les Européens veulent la vérité. Dans les cinq ans à venir, nous ne vous accorderons aucun répit. Nous ne vous laisserons plus opérer en catimini. Nous serons le projecteur braqué sur vos agissements. » pic.twitter.com/oMPSB3Whnr
— Sarah Knafo (@knafo_sarah) November 27, 2024
Selon Knafo, ce désintérêt populaire serait le résultat de « petits calculs partisans et d’hypocrisie technocratique », des pratiques qui, à ses yeux, ont dénaturé le fonctionnement démocratique de l’Union. À force de privilégier des arrangements à huis clos, affirme-t-elle, les institutions européennes auraient perdu toute légitimité aux yeux des peuples qu’elles prétendent représenter, au point qu’ils ne se soucient plus de savoir « qui va être désigné commissaire aujourd’hui, ni pourquoi ». Ces mots, cinglants, mettent en lumière un divorce croissant entre les peuples et leurs représentants.
Une Europe étouffante, aux mains d’une élite coupée du réél
La dénonciation d’une Europe technocratique et opaque n’est pas nouvelle, mais l’allocution de Sarah Knafo en renouvelle les termes. En qualifiant les processus européens de « sclérosés » et en décrivant une Union « étouffante, dangereuse », elle vise directement la structure même de l’Union, qu’elle accuse de privilégier une élite bureaucratique au détriment des citoyens.
Son attaque vise particulièrement l’absence de lien entre les décisions prises à Bruxelles et les préoccupations des peuples européens. « Vos caprices technocratiques font la loi et dictent la morale », a-t-elle assené, accusant Ursula von der Leyen de diriger une Union déconnectée des réalités locales. Cette critique d’une élite centralisée trouve un écho croissant parmi des citoyens qui se sentent abandonnés par les institutions européennes. Sous les critiques, se devine une vision plus profonde : une révolte contre un système qui étouffe les identités nationales au profit d’une uniformisation technocratique.
La promesse d’un combat sans répit
Au-delà du constat, Sarah Knafo a promis une riposte implacable : « Dans les 5 ans qui viennent, nous ne vous accorderons aucun répit. Nous ne vous laisserons plus opérer en quâtimini. Nous serons le projecteur braqué sur vos agissements. » Cette déclaration guerrière laisse entrevoir une opposition déterminée à exposer ce qu’elle perçoit comme les dérives des institutions européennes. Elle n’a pas hésité à conclure avec force : « Les Européens doivent savoir la vérité. Ils en ont envie, ils en ont besoin et ils y ont droit. »
Cette promesse de vigilance permanente s’inscrit dans une stratégie politique claire : fédérer une résistance transnationale face à ce qu’elle décrit comme un système antidémocratique. Knafo ambitionne d’incarner la voix de millions d’Européens désabusés, prêts à réclamer une Europe des peuples plutôt qu’une Europe des technocrates.
Une fracture européenne de plus en plus nette
Plus qu’un simple discours, son intervention a posé les jalons d’un affrontement politique majeur pour les années à venir. Alors que l’Europe technocratique semble fragilisée, Knafo pourrait bien devenir l’une des figures de proue de la révolte contre une Union qu’elle qualifie d’étouffante. Pour elle, le combat ne fait que commencer, et les peuples européens pourraient être prêts à entendre son appel.
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