Société
Statistiques ethniques : selon deux « fondations » antiracistes il y aurait trop de blancs dans les conseils d’administration
D’après une étude, il y aurait trop de blancs dans les conseils d’administration, la question des statistiques ethniques remise sur la table.
Deux cabinets spécialistes de la « diversité » ont décidé de réaliser une étude sur cette dernière dans les grandes entreprises françaises. Mais rien ne va dans le travail de la fondation Mozaïk et du cabinet Me-YouToo, qui ont une vision des statistiques ethniques à géométrie variable.
Une étude qui compte les « Blancs »
Cette « étude » a décidé de compter le nombre de Blancs dans les conseils d’administration et les comités exécutifs des sociétés cotées au SBF 120, les 120 plus grandes entreprises françaises cotées en bourse.
Pour être plus précis, cette « étude » se base sur le décompte des personnes perçues comme « non-blanches » et des patronymes à « consonance extra-européenne ».
Les résultats sont clairs pour les deux cabinets : la moitié des entreprises du SBF 120 ont des dirigeants « intégralement blancs » et portant des noms et prénoms à consonance européenne.
Une contradiction avec la loi sur les statistiques ethniques
Pourtant, la loi est claire.
Nous avons interrogé maitre Thibault Mercier qui nous a rappelé les termes de l’article 6 de la loi du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés :
« Il est interdit de traiter des données à caractère personnel qui révèlent la prétendue origine raciale ou l’origine ethnique. »
Toutefois, quelques exceptions existent. Elles sont énumérées à l’article 9 du RGPD. Le traitement de ces données dites sensibles est autorisé, notamment lorsqu’il est effectué par une fondation, une association ou tout autre organisme à but non lucratif poursuivant un objectif politique, philosophique, religieux ou syndical.
Nous avons enquêté sur ces deux « fondations » qui n’en ont que le nom puisque l’une est une simple association loi 1901 et l’autre n’est ni plus ni moins qu’une société commerciale pour qui la compilation de statistiques ethniques semble bel et bien interdite. Et en ce qui concerne la Fondation Mozaik, nos recherches ont montré qu’elle était liée à la société commerciale Mozaik RH. De là à penser que cette étude aurait également une vocation commerciale cachée, il n’y a qu’un pas.
La CNIL reste muette
Interrogée sur la légitimité de cette étude, la CNIL n’a pas été en capacité de répondre, malgré plusieurs échanges avec elle.
Cela n’a pas empêché nos confrères du Parisien de publier un article expliquant que « L’étude souligne qu’une entreprise analysée sur deux a des instances dirigeantes intégralement blanches », ne se rendant probablement pas compte de l’illégalité de cette étude. On peut néanmoins douter de leur ignorance, puisqu’ils semblent aussi parfaitement maîtriser la loi sur les statistiques ethniques quand il s’agit du sujet de l’immigration.
Ou alors considèrent-ils qu’il est acceptable de compter les gens en fonction de leur couleur de peau ? Dans ce cas, faut-il aller compter la diversité ethnique dans les kebabs de France ou chez les traiteurs chinois ?
Peut-on également compter les personnes « non-blanches » profitant des aides sociales, des HLM ou de la CMU ?
Plus important encore, peut-on compter les membres de la diversité devant les tribunaux et dans les prisons françaises ?
Un débat nécessaire sur les statistiques ethniques
Le choix d’ouvrir la boîte de Pandore des statistiques ethniques doit être débattu publiquement. Il est cependant impossible de choisir de les utiliser uniquement lorsqu’elles arrangent les militants d’extrême gauche tout en interdisant de les exploiter pour des sujets tels que la criminalité ou l’assistanat.
C’est tout ou rien. Et la gauche sait qu’elle a beaucoup à perdre en cas d’autorisation de ces statistiques.
En attendant un changement dans la loi, il serait bon de la respecter. Cela s’applique aussi bien à ces « cabinets » spécialistes de la diversité qu’à nos confrères qui se gargarisent de ces études illégales.
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