Politique
[Nouvelle] Une élection ordinaire
Comme dans chaque magazine, Frontières vous propose une courte fiction sous forme de nouvelle.
« Redonner sa grandeur à la France » : le slogan du Rassemblement national en 2027, directement inspiré d’outre-Atlantique, fait son effet. Selon tous les sondages, dans deux semaines, elle sera élue Présidente de la République. Première femme, et donc première du nom Le Pen au pouvoir. Après plus de cinquante ans, un seul mot s’échappe déjà de toutes les lèvres : enfin.
Il faut dire que pour une fois, les circonstances ont particulièrement favorisé la candidate. Les émeutes de Noël 2026, qui ont duré plus d’une semaine, ont marqué tous les esprits. La mort de Toufik Gharbi, député insoumis de Bondy et multirécidiviste, qui avait fui un contrôle de police avec vingt kilos d’ecstasy dans le coffre de sa voiture, a littéralement enflammé les banlieues.
Huit mille voitures brûlées, deux cent quatre-vingt-sept centres commerciaux totalement pillés, mille deux cent quarante-et-un blessés et trois milliards d’euros de dégâts ont achevé d’agacer les Français. Problème, la gauche ne s’est pas arrêtée là, et a entamé une série de « manifestations populaires et sociales » emmenées par le candidat de la NASE (Nouvelle Alliance Sociale et Ecologique), Sébastien Delogu. Et là, tout s’accélère. Dès le 1er janvier, alors que les Français se réveillent péniblement du traditionnel réveillon pinard-cotillons, une bombe tombe : Rima Hassan déclare sa candidature au nom de son propre parti, le GAZA (Groupe Antisioniste du Zbeul Antiraciste). Son slogan ?
نجعل من فرنسا فلسطيننا
Évidemment, un tel projet ne pouvait que rassembler les banlieues derrière elle, véritable traduction politique du mouvement de révolte chaotique. Ayant désigné le fiché S pour islamisme Elias d’Imzalène comme futur Premier ministre, elle est rapidement estimée à 15 % dans les sondages, faisant s’écrouler la candidature du pauvre Sébastien Delogu à quelque 10 %, bien vite lâché par ses soutiens de la NASE.
Au centre, la candidature d’Édouard
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